Projet Canon d'or

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Résultat de la concertation

Après deux réunions de concertation concernant l’aménagement des sites, avenue Sakharov et rue de Lille, la réunion du 6 juillet 2022 a permis aux promoteurs et architectes de dévoiler des projets qui ont pris en compte les attentes des participants.

Une concertation avec les citoyens lambersartois a été engagée en juin afin d’enrichir deux projets immobiliers privés concernant le quartier du Canon d’Or, l’un localisé rue de Lille (transformation du terrain de l’ancienne scierie Sion bois) et l’autre avenue Sakharov (une partie du site anciennement propriété de la société TDF). Elle s’est déroulée sous la forme de trois réunions au castel Saint-Gérard, pour lesquelles la ville était accompagnée par un cabinet spécialisé dans les transitions urbaines, Hurba.

La 3^e réunion publique a eu lieu mercredi 6 juillet 2022. Comme l’a rappelé Bertin Lembrez, conseiller délégué au logement, les deux premières réunions, en juin, étaient consacrées à des temps de concertation autour des inquiétudes et surtout des attentes des habitants, permettant ainsi d’élaborer un cahier des charges pour les promoteurs et architectes, alors que cette dernière réunion a permis de dévoiler une première esquisse des projets et de répondre aux questions.

Des projets qui restent à finaliser

Si elle a réuni moins de personnes que les précédentes, elle s’est tenue dans une ambiance sereine et constructive, les architectes ayant manifestement tenu compte des nombreuses demandes exprimées lors de la concertation. En introduction, Bertin Lembrez les a remerciés pour avoir élaboré rapidement « des documents pas encore finalisés mais suffisamment avancés » pour être présentés. Tout un travail est encore nécessaire avant le dépôt du permis de construire, prévu en fin d’année, tandis que le démarrage des travaux n’est pas attendu « avant un an et demi ou deux ans ». Nicolas Burlion, élu en charge de l’urbanisme, a quant à lui rappelé le cadre de la concertation : des projets à dominante logement, sur des terrains privés, sans remise en cause des permis de construire déjà acquis sur une partie du site TDF, et enfin la défense de l’intérêt général.

Le cabinet Hurba a d’ailleurs présenté des attentes qui sortaient du cadre de cette concertation, attentes concernant essentiellement l’amélioration de la circulation et la desserte en transports en commun. A cette occasion, les élus ont rappelé que la Ville a obtenu qu’un arrêt du futur tramway soit placé au niveau du Pont Royal. Les consultants ont aussi résumé les résultats d’un questionnaire de l’Observatoire de la qualité de vie urbaine, auquel ont répondu au cours de la concertation 114 personnes liées au quartier du Canon d’Or. 

Du logement inclusif

Concernant l’ex-site TDF avenue Sakharov, le promoteur (un groupement composé de Loger Habitat et de Nacarat) et l’architecte (Agence Pierre Louis Carlier) ont rappelé le cadre réglementaire puis ont présenté le projet en déclinant les thématiques de la concertation.

Sur la thématique aménagements et attractivité, reprenant les items du cahier des charges, ils ont choisi de privilégier l’ouverture et la mixité, plutôt que l’aspect commercial, plutôt réclamé sur le projet rue de Lille. En effet, le rez-de-chaussée de la résidence est prévu pour accueillir des logements adaptés aux personnes en situation de handicap, en lien avec un organisme spécialisé (Homnia).Il y aurait un logement en co-living de 6 chambres, plus 1 chambre pour les invités, avec des espaces communs, ainsi qu’un studio-tremplin. Une petite place publique, avec espace de pique-nique et pétanque, est également prévue sur le côté du bâtiment, côté immeubles de bureaux.

La demande de la Ville étant d’intégrer 40 % de logements conventionnés, sur les 46 logements prévus. S’agissant de l’habitat et de sa qualité architecturale, pour répondre à la demande de vigilance sur la hauteur des bâtiments, les vis-à-vis et l’ensoleillement, la résidence serait construite sur un principe d’escalier, partant d’un R+3 du côté des habitations existantes et de même hauteur, jusqu’à un R+5 du côté de la zone d’activités, pour rejoindre la hauteur des immeubles de bureau. Pour la demande sur la qualité des matériaux, les architectes ont choisi de la brique et un bardage métallique. Il est également prévu un constat d’huissier avant travaux avec les riverains immédiats, une charte de chantier pour le respect du voisinage pendant les travaux, et un comité de suivi.

Stationnement en sous-sol et écologie

S’agissant de l’aspect véhicules, le souhait d’offrir un maximum de places en sous-sol a été suivi : sur les 52 places prévues, 34 seront sous terre. Des places en autopartage sont positionnées directement avenue Sakharov, et d’autres seront pré-équipées en alimentation électrique. Les vélos ne sont pas oubliés avec 2 vastes locaux correspondant à 110 m² pré-équipé. De plus l’accès de la résidence se fera au plus près de la rue Gambetta. Enfin, concernant la thématique environnement et écologie, alors que le site était initialement totalement imperméabilisé, le projet répond à l’attente de végétation en proposant 30 % de la surface du site en plein terre, avec des arbustes et des haies d’essences locales pour favoriser la biodiversité et quelques arbres. Des toitures végétales sont également prévues, ainsi que des ruches et des hôtels à insectes et des nichoirs directement intégrés à la construction. La toiture la plus haute accueillera des panneaux photovoltaïques pour alimenter les espaces communs. Le promoteur et la Ville étudient la possibilité de raccorder le bâtiment, qui devra répondre à une réglementation thermique très exigeante, au chauffage urbain.

Quelques questions ont été posées notamment sur la hauteur jugée élevée de la résidence, au plus haut avec 18 mètres. Pour Nicolas Burlion, « il faut accepter de densifier un peu la ville et ce sont des hauteurs qui existent déjà au Canon d’Or » si l’on ne veut plus artificialiser les sols mais quand même répondre à la pénurie de logements.

Rue de Lille, également un commerce et une crèche

C’est ensuite le projet rue de Lille, sur un vaste terrain acheté par Vilogia, avec un seul accès, qui a été présenté par l’architecte (Agence Avant-Propos Architectes). Sont prévus trois ensembles de résidences, pour un total de 65 logements (dont 40 % de logements conventionnés), un commerce et une crèche intergénérationnelle. Pour respecter la typologie de l’habitat du quartier, les hauteurs seront plus modestes en front à rue, et plus hautes au fur et à mesure de l’entrée dans le site.

Le premier bâtiment, en front à rue, serait composé d’un commerce de 140 m² et de 11 logements seniors, sur un R+1 d’abord puis un R+3. La deuxième résidence abriterait la crèche de 200 m² au rez-de-chaussée et 14 logements conventionnés sur 3 étages. Le dernier bâtiment, au fond de la parcelle, près de la zone d’activités, serait le plus important, avec 40 logements en accession sur une partie en R+2 (à proximité de riverains) et une partie en R+4. S’agissant de l’esthétique, les constructions seraient en briques, bardage bois et bardage zinc brun. L’architecte a insisté sur la qualité de vue des habitants, la gestion des vis-à-vis, les espaces extérieurs dont dispose chaque logement.

Concernant les accès, les déplacements et le stationnement, l’accès des voitures à tout le site se ferait par une entrée commune avec une parcelle voisine réservée à des bureaux, ce n’est à ce jour qu’une hypothèse de travail, tandis que l’accès piétons et vélos sera créé de l’autre côté, sous un porche du bâtiment en front à rue. 54 places de stationnement sont prévues en sous-sol en fond de parcelle, et 22 places aériennes en cœur de parcelle. Huit places seraient aussi aménagées pour les usagers du commerce et de la crèche. Un local vélo de 120 m² est également prévu.

Vigilance sur le respect du projet

Côté nature et écologie, où il y avait des attentes fortes lors de la concertation, on retiendra l’espace de pleine terre de 1937 m², dont une majorité d’un seul tenant, la végétalisation des parkings et des toitures, la volonté de continuité paysagère avec les parcelles voisines, la création de franges d’arbres en limite de parcelle, une zone rassemblant potager, ruches, hôtel à insectes, et enfin une placette centrale. Une question a été posée concernant la nature du commerce, à laquelle Nicolas Burlion a répondu qu’il était « trop tôt pour en parler », mais qu’il s’agissait d’être complémentaire avec les commerces proches.

En conclusion de cette réunion, Bertin Lembrez a précisé que la concertation n’était pas terminée, que les bases étaient posées, les sujets de concertation permettant de défendre l’intérêt général étant réalisés, c’est maintenant un travail « de dentelle » mené avec les riverains directs des sites, et par la création d’un comité de suivi des travaux. Nicolas Bouche, maire, a remercié les architectes et les participants, soulignant : « Sachez que tout ce que vous apportez est écouté et nous fait progresser ». Il a assuré être « vigilant » sur le respect du projet proposé et du voisinage, citant des travaux qui ne se sont pas déroulés comme prévu. « En mairie, notre travail est de faire en sorte que le résultat corresponde aux engagements ». Enfin, il a rappelé que le quartier du Canon d’Or serait également concerné par la reconfiguration de l’entrée de ville dans le cadre de la concertation « D’Euralille à la Deûle », à laquelle il a invité les Lambersartois à contribuer.

Présentation de la réunion du 6 juillet 2022

Etude de circulation-déplacements du quartier du Canon d'or, réalisée par la MEL