La manifestation « Pour un même regard autour du sport » est l’occasion pour les élèves de primaire d’être sensibilisés au handicap mental plus particulièrement.

Le troisième jeudi du mois de mai, c’est «Rencontre pour un même regard autour du sport», et cela fait bien 15 ans que ça dure ! Cette manifestation, initiée par le CCAS de Lambersart, est depuis organisée conjointement avec Yann Lefebvre, responsable du service des animations et politiques sportives en partenariat avec la Ligue des Hauts-de-France du Sport Adapté (LDHFSA).

Pour rappel, cette rencontre annuelle permet à des enfants scolarisés dans les écoles primaires de passer une journée avec d’autres enfants porteurs d’un handicap mental, notamment issus d’IME, et de pratiquer des activités sportives dans des équipes mixtes. L’objectif : effacer les barrières et, surtout, bien s’amuser. Cette année, la journée s’est déroulée le 22 mai au complexe sportif Georges-Delfosse.

Toutefois, les classes primaires avaient reçu, un mois auparavant, la visite d’Émeline Locoge, de la Ligue du Sport Adapté, d’Aurélie Aïtouche du CCAS et de Yann pour une heure de sensibilisation au handicap. Ce fut notamment le cas des élèves de CM2 de Franck Depouilly, de l’école Victor-Hugo mais également des écoles Sainte-Odile, Louise-de-Bettignies et Dominique-Savio.

Des élèves sensibilisés au handicap Avec beaucoup de pédagogie, Émeline a expliqué aux enfants les différents types de handicaps concernés par la manifestation : autisme, troubles du comportement, déficience intellectuelle ou encore polyhandicap.

Il a souvent fallu mettre des mots sur des maux. « Mais l’objectif, c’est de s’amuser ensemble, et qu’il n’y ait pas de différence », a-t-elle insisté.

L’intervenante a ensuite organisé un petit quiz afin de démystifier le handicap, mais aussi d’évaluer les connaissances des élèves : qu’est-ce qu’une personne en situation de handicap ? Les doigts se sont levés spontanément. Et lorsqu’ils visaient juste, Émeline et Yann rappelaient qu’« une situation de handicap peut être passagère : une jambe cassée, une maladie, et même être enceinte peut être considéré comme une forme de handicap ».

Naturellement, certains enfants de dix ans ont avoué avoir peur de devenir handicapés et qui ne le serait pas ? Un accident peut arriver si vite. Au fil de la discussion, les élèves ont aussi souligné que la visite d’Émeline n’était pas leur première sensibilisation.

Lors d’autres activités pédagogiques, ils avaient déjà pratiqué du sport en fauteuil roulant, par exemple.
Surtout, les Jeux paralympiques ont révélé tant de talents qu’aujourd’hui, une personne en situation de handicap leur est plus familière : ils savent ce qu’est la Boccia, et connaissent les exploits d’Aurélie Aubert autant que ceux de Théo Curin, devenu présentateur de jeux télévisés.

Émeline a aussi laissé la liberté aux élèves de poser toutes leurs questions. Elles étaient souvent pertinentes. « Comment sait-on que l’on a un handicap ? » « Le handicap est-il héréditaire ? » en sont deux exemples.

Avant de partir, elle a levé le voile sur le déroulement de la journée du 22 mai : « Vous allez adorer. » Et si l’on en croit les mines réjouies sur les photos prises un mois plus tard, on peut dire qu’elle avait bel et bien raison !