De la Haute Deûle à l'Avenue du Colysée

Canteleu, "là où chante le loup" est un terme déjà employé en 1033 pour désigner le marais boisé, fréquenté par les loups jusqu'au XVIIè siècle et situé au sud de la Haute Deûle. Cette dernière est canalisée en 1271. Le pont de Canteleu et le chemin de halage vers Lille sont aménagés dix ans plus tard. Un hameau se forme près du pont, quand la grande route d'Armentières à Lille est créée en 1351. Le pont de bois devient pierre en 1650 avec péage de 5 sous, tandis que la route royale vers Dunkerque est pavée en 1755. Après 1862, elle traverse ici un pont tournant métallique à côté d'une passerelle pour piétons. 

La situation change en 1892, quand les avenues du Colysée, de Soubise, Watteau puis Peslin sont tracées dans l'ancien parc du Colysée royal par les Ory-Groulois demeurant au château du Colysée bâti en 1862. Les soeurs de la Sainte-Union achètent leur domaine en 1921, devenant l'institution scolaire Sainte-Odile. L'avenue du Colysée possède de hautes maisons de 1895 et d'autres sur garage des années 1930 au style Art Déco, face à des villas éclectiques ou pittoresques des années 1920.

Le petit canal de la Haute Deûle est délaissé par les péniches depuis 1979, devenant ainsi le "bras de Canteleu" entre les Bois Blancs et le Colysée. Cela signa la fin du "Pavillon Bleu" (1891-1986), café guinguette, halte des mariniers et pension pour chevaux près du pont de l'hippodrome. De nos jours, c'est un lieu de nature, de pêche et de promenade, de loisirs et sports nautiques comme l'aviron se perpétuant ici depuis 1864.

Totem touristique - De la Haute Deûle à l'Avenue du Colysée

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