A l’ordre du jour chargé de cette réunion : les écoles, l’habitat, l’avenue Becquart, les autres voiries, les projets participatifs..

C’est devant une assistance bien fournie qu’Emmanuel Magdelaine, adjoint à l’information des habitants et adjoint du quartier, a ouvert l’assemblée de quartier Canon d’Or-Champ de Courses. Les participants sont repartis avec de nombreuses informations, après une réunion qui a duré au-delà des deux heures prévues, tant l’ordre du jour était chargé. « Nous avons choisi de nous concentrer sur une prospective en imaginant le quartier vers 2030, avec les évolutions pourles écoles, l’habitat, les voiries, les projets participatifs... » a précisé Emmanuel Magdelaine.

Ecoles

Ainsi, après qu’Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative, a rappelé les règles de la réunion, il a lancé le premier sujet, les écoles, et plus précisément, la décentralisation de la restauration scolaire, rappelant : « Depuis longtemps, les enfants mangent dans un restaurant central à côté de la mairie. Notre objectif est de réduire au maximum les déplacements de ces enfants le midi. » Fouad Laoutid, adjoint aux travaux, a listé dans un premier temps les travaux de rénovation réalisés depuis quelques années dans les écoles Watteau et Samain, avant d’aborder les travaux propres à la restauration scolaire. Il a résumé ce qui a déjà été détaillé dans de nombreux documents, dont un flyer distribué dans les boîtes aux lettres du quartier : « Le nouveau restaurant sera implanté sur l’annexe Watteau et une partie de la cour. Pour cela, nous bâtissons une extension de l’école La Fontaine, deux classes, ce qui permettra de libérer l’annexe Watteau.Le restaurant scolaire accueillera les élèves de Watteau, Samain, et La Fontaine en deux services.Il y aura une salle de restauration à part pour les maternelles, qui seront environ 100 par service, et une autre salle pour les élémentaires, environ 160 par service. Le démarrage des travaux est prévu en janvier 2025 ». L’élu a poursuivi par la suite de l’opération-tiroir : « Le restaurant actuel sur le site de la garderie sera alors à son tour libéré. Cela permettra de commencer des travaux pour agrandir la garderie de 100 places supplémentaires. Le bâtiment conservera la même emprise au sol, il y aura un aménagement de mezzanine ». Ce chantier-là est attendu pour 2026. Emmanuel Magdelaine a appuyé par des chiffres l’évolution entamée : « En 2020, 60 % des enfants de Lambersart mangeaient à côté de leur école, aujourd’hui, ils sont 80 %, et avec cette opération, on dépassera 90 % ».

Des questions

Un membre d’un collectif qui s’est créé sur ce sujet a expliqué sa position : « Le collectif est constitué de riverains qui posent des questions et n’ont pas été consultés avant. Pour autant, l’ensemble des riverains sont très favorables à l’existence de cette cantine de proximité ». Et de rappeler les problèmes soulevés : « L’abattage de deux arbres centenaires », « le bien-être des enfants » en termes de place, de son, de taille de la cour, les nuisances pour les riverains… Fouad Laoutid a concédé qu’il serait nécessaire d’abattre deux arbres, mais que plusieurs seraient replantés. Il a précisé que les installations techniques, notamment la soufflerie, seraient sous les combles avec une isolation acoustique. « Pour le confort des enfants, on passe d’une taille de 100 à 170 m². Pour l’acoustique, un bureau d’études spécialisé apportera une attention particulière. Notre but est bien sûr de faire au mieux pour les enfants. » Répondant à une autre question sur la taille de la cour, M.Laoutid a précisé que les récréations sont échelonnées par classes.

Emmanuelle Pichonat, adjointe aux écoles, a alors fourni d’autres informations concernant les scolaires. Ainsi, rue Kléber et avenue Vauban, des plantations seront réalisées en lieu et place des blocs béton, devant les écoles. Elle a aussi évoqué le projet sur les cours d’école de demain fait avec les enfants l’an dernier. « Cela donne des pistes pour concevoir les prochaines cours d’école, plus végétales, plus apaisées, plus partagées, des espaces de vie ». Le projet est abouti pour les écoles Watteau et La Fontaine, il va être proposé aux usagers de ces cours désormais. « Par exemple, il est prévu une appropriation de l’espace en herbe par les enfants dans la cour de La Fontaine ».

A une question sur la démographie scolaire à Lambersart, l’élue a répondu que l’on s’attendait à la rentrée prochaine à trois fermetures de classe, dont deux dans le quartier Canon d’or, et deux ouvertures. « Il y a une baisse nationale du nombre d’élèves. Localement, les fermetures sont occasionnées par le vieillissement d’un quartier et l’Education nationale tient compte d’autres critères ».

Voie verte

On est passé ensuite au sujet de la mobilité. Gilles Dumez, adjoint en charge, a commencé par le projet de voie verte, « une voie de 3 mètres de larges partagée entre piétons et cyclistes ». « Il s’agit de relier le Pont supérieur au Pont Royal par un grand arc le long des voies ferrées. En 2025, le premier tronçon travaillé reliera le carrefour du saut du loup jusqu’à l’avenue de l’Hippodrome. Cela correspond aussi à une volonté de la MEL. » Il a annoncé un autre projet de petite voie verte, de la place de la République vers l’avenue du Bois et la Deûle, en passant par le lycée Jean-Perrin.

Avenue Becquart

L’élu a ensuite abordé le gros dossier du quartier, les travaux avenue Becquart. La pose de nouvelles canalisations de gaz va commencer fin avril après les travaux d’assainissement. Le calendrier a été donné, les travaux se réaliseront par phases, comme ceux d’assainissement. Ces travaux seront suivis par les travaux de voirie en 2025, qui permettront de disposer enfin d’une avenue Becquart requalifiée et reprofilée pour tous les usages de mobilité. Gilles Dumez, après avoir rappelé la démarche de concertation qui a abouti à la mise en place d’un sens unique, a présenté deux profils de chaussée en coupe, avec la place des trottoirs, de la bande cyclable, du passage du bus, des voitures, et le stationnement. Il a précisé que le stationnement serait côté impair de la rue de Lille à la rue Gambetta, côté pair de la rue Gambetta à l’avenue Pottier, puis impair de l’avenue Pottier à l’avenue Marceau. De l’avenue Marceau au Bourg, des bandes de stationnement seront positionnées de chaque côté. Précisions : « On a cherché à avoir un trottoir plus large du côté où la circulation de voitures se fait », et « les deux écluses sont maintenues là où elles sont positionnées ».

Concernant les places de stationnement et la végétalisation, Antoine Pierrot, adjoint à la transition écologique, a expliqué :  « Il s’agit d’arriver à avoir une continuité en termes d’arbres, on coupera les zones de stationnement par des arbres ». Objectif : 90 arbres plantés sur l’avenue, ce qui occasionnera la perte de quelques places de stationnement. Un riverain s’interrogeant sur la possibilité de créer des fosses de végétalisation, il lui a été répondu que cela serait proposé aux habitants afin de les réaliser pendant les travaux de voirie. M. Dumez a aussi été amené à préciser qu’il n’y aurait pas de bacs à ordures enterrés, pas plus que de points d’apport volontaires pour le verre avenue Becquart, en raison du passage du bus. Enfin, il faut noter que des permanences seront organisées en mairie du 10 au 18 avril pour voir les plans et obtenir des informations complémentaires.

Autres aménagements de voirie

Gilles Dumez a ensuite présenté d’autres aménagements de voirie à venir : le passage en vélorue de l’avenue du Canon d’or ; la prolongation de la voie verte de l’avenue du Bois côté canal le long de l’avenue Delécaux et l’avenue du Champ de Courses ; l’aménagement du parking à l’arrière des commerces de l’avenue Delécaux ; le réaménagement du carrefour rue de Lille entre l’avenue Pottier et la rue Oswald-Crespi ; le projet de nouvelles lignes de tramway et la création d’un arrêt au niveau du Pont Roral ; trois implantations de bornes de recharge de véhicules électriques dans le quartier sur les 7 prévues par la MEL à Lambersart : avenue du Canon d’or, angle rue de Lille, place de la République, rue du Bourg près de l’allée Docteur-Havet. Cela se fera entre août et novembre 2024.

Une question a porté sur la sécurisation du carrefour rue de Lille et du parking devant le Carrefour city. Réponse : « La MEL prend en compte dans son étude ce problème ».

Les projets participatifs du quartier

Plusieurs habitants sont ensuite venus présenter un projet participatif dans lequel ils sont engagés. Il y a le terrain occupé par « Le Joyeux Village » au bout de l’avenue Saint-Alban, où le but est de créer du lien dans le quartier avec comme support la nature. Pour cela, des cabanes et un petit verger ont été montés, et des ateliers écologiques avec les enfants et des moments conviviaux s’organisent. Autre projet, le Jardin des quat’sous, un des jardins partagés de Lambersart, à l’intérieur du parc du castel Saint-Gérard, un autre lieu de création de lien social autour du jardinage, ouvert tous les samedis après-midi. Des moments conviviaux y sont aussi organisés, comme la Fête de printemps dimanche 14 avril. Le site de l’ancien PIJ a été réouvert aux habitants, aux horaires du stade, sous le nom de Jardin république, et un collectif, le Square aux abeilles, s’en occupe. On peut y venir observer la ruche pédagogique et il y a des bacs de jardinage et des composteurs. Tout près, le Triangle vert du Canon d’or, sur la place de la République, deviendra un endroit végétalisé où se poser aux sorties d’école.

Habitat

Nicolas Burlion, élu en charge de l’urbanisme, et Bertin Lembrez, en charge du logement, sont venus présenter les projets d’habitat du quartier, sous une forme courte puisqu’ils sont désormais bien connus et ont fait l’objet de concertations. Ils ont ainsi évoqué la commercialisation en cours de la nouvelle résidence seniors, la commercialisation également du projet de résidence avenue Sakharov pour des travaux qui commenceront cet automne. Ils ont annoncé l’arrivée d’une résidence étudiante de 180 chambres de la Catho à la place de bureaux prévus avenue Sakharov et précisé que pour le projet rue Lyautey, le permis de construire sera déposé avant l’été. « Ce sera le premier bâtiment collectif à structure bois à Lambersart ».

Des questions ont porté sur le nombre de voitures et de places de stationnement. Pour Nicolas Burlion, « le nombre de voitures supplémentaires avenue Lyautey est gérable, et les étudiants n’ont pas de voitures ou très peu ». Bertin Lembrez a ajouté que le quartier dispose d’« entre 1,3 et 1,5 voitures par foyer » et que « les projets sont dimensionnés en fonction des besoins et des prescriptions réglementaires. »

L’avenir de la place de la République a été questionné. Pour Nicolas Burlion, « il n’y a pas de projet, et s’il y a une possibilité financière d’aménagement, il y aura des analyses de besoins et une concertation ».

Actualités et questions

Pour terminer l’ordre du jour, un point a été fait sur les autres actualités. Ainsi, la guinguette va rouvrir fin avril et un comité de suivi composé d’habitants, d’élus, d’agents, de clients et de l’exploitant « va se réunir régulièrement pour assurer la bonne intégration de cet équipement dans le quartier », a noté M.Magdelaine. Le stade Delfosse va rouvrir cet été, comme l’été dernier, pour offrir un endroit où jouer au ballon, en respectant la priorité aux clubs, et la propreté et le calme, a annoncé Héloïse Gerber. Le service médiation sera vigilant. Une question a porté sur le projet d’extension du tennis. « C’est en étude actuellement, a répondu Thomas Hubert, en charge des sports. Le souhait du club est de disposer de deux terrains en plus et de s’associer avec du privé. Rien n’est tranché, on réfléchit ».

Un habitant a interpellé les élus sur des problèmes de sécurité, en particulier de vols de voiture : « Quelles mesures comptez-vous prendre ? » Il s’est interrogé sur la répercussion de l’extinction de l’éclairage public la nuit. C’est Nicolas Bouche, maire, qui s’est alors exprimé. Il a d’abord rappelé : « Sur la sécurité, on fait œuvre de transparence, on publie sur internet les statistiques de délinquance transmises chaque mois par la police nationale. Il y a toujours des cambriolages des vols, globalement c’est assez stable ». Il a souligné que l’extinction de l’éclairage public n’avait pas occasionné de changement « et c’est partout ainsi en France, c’est documenté ». En revanche, il a reconnu que « depuis janvier, la situation des cambriolages et des vols de voiture est catastrophique, alors qu’elle était stable avant ». Explication : « Il semble que Lambersart et les villes environnantes soient la cible de groupes mafieux serbes spécialisés qui utilisent des enfants. La police nationale est sur les dents. Il n’y a pas de recette miracle ».

Pour terminer, Antoine Pierrot a été amené à réexpliquer les causes des inondations dans les caves à Lambersart ces dernières semaines, déjà présentées dans Lambersart Info de fin mars.