Travaux de voirie, projets immobiliers, sécurité étaient à l’ordre du jour.

C’était la dernière assemblée de quartier de cette session 2024-2025 : les habitants de Bourg-Mairie étaient à leur tour invités à s’informer sur les actualités de leur quartier et de leur ville, sur les évolutions depuis l’assemblée de quartier précédente, et à poser leurs questions aux élus. Le tout s’est déroulé dans le calme et l’attention de chacun.

C’est Thomas Hubert, adjoint aux sports, élu du quartier, qui a animé la réunion, introduisant les interventions des autres élus sur différents sujets. Après qu’Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative, a rappelé les règles d’un échange constructif, la parole a été laissée à Mickaël Dereux, de l’observatoire de la participation. Celui-ci a fait un appel aux volontaires pour rejoindre cette structure indépendante « dont le rôle est de veiller au bon fonctionnement de la démocratie participative ».

Plan déchets : le point

Il s’agissait ensuite de revenir sur les demandes et projets abordés lors de l’assemblée de quartier précédente. Il a été rappelé que les abords de l’école Saint-Nicolas sont devenus un espace sans tabac depuis le 22 avril, à l’instar des autres écoles de la ville et comme la loi l’exigera sur tout le territoire national dès le 1er juillet. Héloïse Gerber a fait un point sur le plan de réduction des déchets, issu des ateliers participatifs de l’an dernier, et a rappelé les quatre expérimentations en cours. L’une concerne plus particulièrement le quartier : le parc des Charmettes sera un parc sans poubelle à partir du 23 juin. Dans ce même plan, un comité de suivi est créé avec les partenaires de la ville sur le sujet des déchets, avec un « travail chirurgical » pour améliorer les points de blocage. Guillaume Lekieffre, élu en charge de la propreté, a évoqué les points d’apport volontaire pour le verre, qui ne posent pas de problème à l’usage, et rappelé les règles pour sortir ses poubelles. Revenant sur le parc des Charmettes, Héloïse Gerber a synthétisé les résultats de la concertation sur ce parc, effectuée notamment à l’occasion de la Fête de l’arbre en octobre dernier. Il ressort des 250 contributions le souhait d’un parc plus ludique et plus aventurier, d’un parc plus confortable avec des bancs et des cheminements refaits, d’un parc plus naturel avec de l’eau, et d’un parc animé.

Le point sur les projets immobiliers

Autre sujet déjà abordé l’an dernier, la vente de la ferme Grébert allée Saint-Paul. Nicolas Burlion, élu à l’urbanisme, a rappelé que pour l’aménagement de cette parcelle, une OAP (Orientation d’aménagement et de programmation) a été incluse au nouveau plan d’urbanisme de la MEL, avec un cadre assez précis : 80 logements, la conservation de l’allée Saint-Paul, une qualité architecturale pour ce site en entrée de bourg, le passage de la voie verte nord-ouest sur cette parcelle.

Bertin Lembrez, élu au logement, a aussi fait le point sur d’autres projets immobiliers. Pour le 117-rue-du-Bourg, projet sur lequel la concertation a eu lieu en 2022, après le recours des riverains, un nouveau permis de construire est en cours d’instruction. S’agissant du projet Bonte, qui prévoit 350 logements sur 9 hectares le long de la voie ferrée, les concertations n’ont pas manqué, avec dernièrement des ateliers participatifs en avril et une balade sur le site en mai. Et comme il s’agit d’un projet au long cours, le site bénéficie d’un lieu d’animation transitoire, dénommé La Carnoy. Actuellement, le week-end tous les 15 jours, il y a des ateliers, des concerts et des foodtrucks. « Venez, entrez, cela permet de découvrir le site, c’est assez bluffant », a incité l’élu. Plus tard dans l’année, des tiny-houses, logements temporaires, écologiques et solidaires, seront mis en place. Le sujet du parking de la résidence Beaulieu, inexploitable depuis des années, a aussi été abordé : le bailleur Vilogia, propriétaire, va lancer dans les prochains mois les travaux nécessaires pour le remettre en service.

Les travaux de la voie verte nord-ouest

Les nouveaux projets ont ensuite été présentés. Gilles Dumez, adjoint aux mobilités, a pris le temps de présenter la Voie Verte Nord-Ouest, un parcours cycliste-piéton séparé de la chaussée, qui reliera à terme le pont supérieur (et sa station de métro) au secteur de la gare de Saint-André, au bord de la Deûle. Pour l’heure, une portion centrale, entre le rond-point du Saut du Loup (qui deviendra un simple carrefour) et la rue Desmazières, est concernée par des travaux qui ont commencé et dureront jusqu’en octobre, occasionnant des déviations. Les autres sections seront réalisées ultérieurement. Une question a été posée sur la possession du foncier nécessaire. Réponse : les terrains sont déjà propriété de la MEL et de Réseau Ferré de France, sauf deux terrains privés, l’un côté Canon d’or, l’autre au niveau de la résidence des Trois-Châteaux. L’élu a aussi fait le point sur les travaux de voirie de l’avenue Becquart, « qui devraient se terminer en octobre ». Il a aussi annoncé un changement d’itinéraire définitif pour le bus 51 fin août : il ne passera plus avenue du Général-de-Gaulle mais rue du Bourg. Un habitant a regretté le manque d’informations en général de la part d’Ilevia sur les modifications et déviations des bus.

Stationnement et végétation

Pour terminer, Thomas Hubert a présenté les très nombreux moments de convivialité et de fête qui se dérouleront jusqu’en septembre. C’était ensuite le temps des questions. L’une a porté sur la dégradation de certains trottoirs, en raison des racines d’arbres notamment. Les élus ont reconnu que c’était gênant mais il n’est pas question de supprimer un arbre en bonne santé et il n’est pas possible de rehausser le niveau du trottoir. Des difficultés de stationnement au Bourg ont aussi été évoquées ; Gilles Dumez a rappelé que les travaux avenue Becquart ont supprimé temporairement une cinquantaine de places de stationnement. Une question a porté sur le projet centre-Bourg : « Où en est-on ? » Réponse : « La concertation a abouti à une étude urbanistique pour un aménagement global du quartier dans un esprit centre village, c’est un cadre pour les années à venir ». Plusieurs personnes se sont plaintes de la végétation des particuliers qui gêne le passage sur les trottoirs, rue Desmazières ou rue de la Carnoy, et Nicolas Bouche, maire, a pris la parole pour expliquer : « Si vous constatez ce problème, vous allez d’abord voir les voisins si vous les connaissez, sinon vous allez voir la police municipale qui fera un rappel à l’ordre. Au pire, la mairie taillera et enverra la facture ».

Sécurité : ce que fait la municipalité

Enfin, il aurait été étonnant que le sujet de la sécurité ne soit pas abordé par l’assistance. Une personne a déploré le manque de respect du 30 km/h, le maire en a convenu tout en soulignant que cette limitation permet cependant de réduire la vitesse moyenne et que la police municipale opère au moins 5 contrôles de vitesse par semaine. Une autre question a porté sur « la forte augmentation des cambriolages » : « y a-t-il des réponses prévues ? » Nicolas Bouche a convenu de l’augmentation des cambriolages et des vols de voiture en 2024, due à l’action de plusieurs bandes organisées, mais souligné que « depuis, on revient dans les chiffres habituels ». Il a ensuite rappelé que « la sécurité est une des fonctions régaliennes de l’État, qui se décharge sur les collectivités actuellement ». Les collectivités, elles, ont deux solutions : les policiers municipaux « qui ont peu de prérogatives par rapport à la police nationale » mais qui dissuadent et rassurent par leur présence, et « il y en a désormais 14 contre 9 à notre arrivée », et la vidéosurveillance, « qu’on nous vend comme un moyen radical, mais qui est très peu efficace contre la délinquance, sauf si elle est visualisée en direct, la nuit car il se passe peu de choses et sur certains lieux ». C’est pourquoi la ville a décidé de proposer son adhésion au centre métropolitain de surveillance urbaine qui verra le jour d’ici la fin de l’année. Bref, a résumé le maire, « on n’est pas inactifs, on fait ce qu’on peut avec les moyens financiers et légaux dont on dispose ».

Pour terminer, il a remercié les participants, assez peu nombreux, pour leur implication : « Merci de vous intéresser à votre quartier et votre ville, c’est comme cela qu’on peut avancer ensemble ».