On fait le point
Attendus depuis des dizaines d’années et démarrés en 2022, les travaux de réfection de l’avenue Becquart sont terminés !
Ça vous fait drôle de le lire, ça fait aussi drôle de l’écrire : les travaux de l’avenue Becquart et de la rue de l’Abbé-Lemire sont terminés. Tout avait démarré au début du mandat par une concertation engagée avec les Lambersartois pour repenser une artère laissée pour compte après des projets avortés. « L’avenue Becquart est une artère de coeur de quartier de seulement 12 mètres de large. Pour donner davantage de place aux piétons, aux cyclistes, tout en préservant une desserte de transport en commun, le passage en sens unique pour les voitures permet aujourd’hui d’atténuer le trafic et il donne la possibilité de mieux se déplacer à pied, à vélo, le long de l’avenue Becquart ou pour passer d’un quartier à l’autre. Il donne en particulier aux enfants une chance de gagner en autonomie ». Le voeu de Gilles Dumez, adjoint aux mobilités, d’une avenue apaisée, répondant aux besoins de tous et pour tout le monde, est devenu réalité.
Au départ, il y avait un projet en double sens avec tête-bêche, mais, suite à l’expérimentation lancée en 2022, c’est le projet de faire passer l’avenue en sens unique qui a été préféré par les habitants. Pourquoi un sens unique de Lille vers le Bourg ? « S’il y a certes autant de voitures qui passent dans l’avenue le matin que le soir, en fin de journée l’heure de pointe est étalée jusqu’à 20h, quand le matin elle est très courte, donc très intense, et à l’heure de la rentrée des classes qui plus est, donc plus dangereuse », explique l’élu.
Autre question souvent posée : et pourquoi pas un sens unique pour les bus ? « Il était essentiel de maintenir la ligne 10 et ses deux arrêts en coeur de quartier. S’il y avait eu un sens unique, le passage dans l’autre sens aurait été rue de Lille et les arrêts y auraient été alors trop éloignés pour les habitants des quartiers situés au sud-ouest de l’avenue Becquart, vers l’avenue du Maréchal-Leclerc et l’avenue Delécaux ».
Pour rappel, les travaux ont été longs car ils se sont étendus sur 1,3 km de voirie et ils se sont déroulés en plusieurs phases. Les plus longs (assainissement et gaz) étaient prévus de longue date par la MEL et GRDF et se seraient déroulés même sans la requalification de la voirie. Cette dernière, à l'initiative de la Ville, a commencé en mars 2025, et s'achève donc en cette mi-octobre.
Un peu moins de stationnement
Le stationnement a fait l’objet d’arbitrages pour composer avec les autres nécessités de la voie publique comme les espaces de végétalisation, la visibilité aux passages piétons, les quais de bus, les accès garages nombreux (120 au total)… Et même si entre la rue de Lille et les “Cinq avenues” le meilleur côté a été choisi (on passe de 56 à 50 places, 2 PMR et 1 livraison), et qu’entre les «Cinq avenues» et la rue du Bourg, le stationnement est resté bilatéral (il passe de 66 à 55 places et 2 PMR avenue Becquart, et de 50 à 46 places rue de l’Abbé-Lemire).
Trottoirs élargis
Pour assurer un minimum de commodité pour les piétons, les trottoirs ont été élargis. Entre la rue du Bourg et les “Cinq avenues”, il n’y a plus de stationnement à cheval sur les trottoirs et entre les “Cinq avenues”
et la rue de Lille, ils font désormais au minimum 1,75 m et jusqu’à 2 m de large. Ils sont plus larges de 20 cm du côté de la voie de circulation, là où les piétons ne sont pas séparés des flux par les voitures en stationnement.
Refonte des arrêts de bus
Les quatre arrêts de bus sont éloignés des façades grâce à des trottoirs élargis. Il y a désormais 3,40 m entre la façade et l’arrêt de bus, les rendant plus sûrs. Ils sont également adaptés aux personnes à mobilité réduite et équipés de pavés podotactiles pour les personnes malvoyantes.
Plus d’arbres
Bientôt, à partir de la Sainte-Catherine, quand tout bois prend racine, 61 arbres seront plantés avenue Becquart, contre zéro auparavant. Trois espèces sont prévues, adaptées pour que leurs racines ne s’étalent pas et ne déforment pas la chaussée. Il y aura également de la végétation basse, là où il n’est pas possible de planter des arbres, notamment à cause des réseaux souterrains, et des fosses de végétalisation en façade. Rue de l’Abbé-Lemire, s’il avait un temps été envisagé de conserver les acacias, ceux-ci ont été coupés. Placés trop près des habitations, ils limitaient la place de circulation des piétons, ce qui ne sera plus le cas depuis le rétrécissement de la chaussée.
Des passages piétons mieux sécurisés
Depuis la loi d’orientation des mobilités, dite LOM, les 5 mètres de chaque côté d’un passage piéton ne peuvent être occupés par du stationnement. Cela permet une meilleure visibilité pour les piétons comme pour les automobilistes. Ces espaces neutralisés pourront être plantés de végétation basse ou agrémentés de mobilier urbain. De plus, toutes les intersections sont équipées de potelets.
Deux écluses
Pour casser la vitesse et couper la longue perspective de ligne droite, deux écluses sont créées avenue Becquart. Au niveau de chacune, c’est le sens de circulation voiture qui n’est pas prioritaire, c’est-à-dire que les automobilistes ont à céder la priorité aux cyclistes et aux bus venant d’en face par la voie bus-vélo.
Mieux circuler à vélo
Dans le sens unique de la circulation voitures, avenue Becquart et rue Abbé-Lemire, les cyclistes circulent sur la voie partagée voitures-cyclistes (sauf aux écluses où ils disposent d’un couloir pour eux le long du fil d’eau). Dans le sens opposé à la circulation, les cyclistes circulent sur une bande cyclable entre la rue du Bourg et les “Cinq avenues” et sur une voie bus-vélos entre les “Cinq avenues” et la rue de Lille. Des arceaux vélos sont implantés aux différentes intersections (une vingtaine pour le moment).