Comment résumeriez-vous le budget 2025 ?
Nous maintenons le cap : le budget est stable malgré les incertitudes nationales. C’est un budget sain, rigoureux et pointu qui nous permettra de nous adapter aux décisions nationales et à l’effort qui va certainement être demandé aux collectivités.
Comment maîtrisez-vous les dépenses de fonctionnement ?
Les décisions de l’État, impactantes, nous obligent cette année, une fois encore, à faire attention à l’utilisation de chaque euro, et à demander aux agents municipaux de maîtriser rigoureusement les dépenses de fonctionnement. Cela ne nuit pas à la qualité du service public. Je rappelle que nous avons même amélioré certains services à la population : les centres de loisirs et la restauration scolaire, l’accompagnement des enfants et des jeunes, des actions sociales volontaristes, l’accès à la culture et au sport.
Malgré nos contraintes, notre soutien de toute nature aux associations, qui par ailleurs font un travail remarquable, n’a pas baissé. En réalité, nous focalisons nos actions sur ce qui est important pour les Lambersartois. Les seules dépenses de fonctionnement qui ont diminué sont celles liées à l’énergie, grâce notamment à la pose de panneaux photovoltaïques et aux travaux d’isolation énergétique.
Y a-t-il des bonnes ou des mauvaises nouvelles s’agissant des recettes de fonctionnement ?
Notre commune est déjà fiscalement pauvre, comparativement aux autres villes de même taille de la métropole, et vient s’ajouter à cela la diminution des recettes de fonctionnement. Nous avons perdu des dotations de l’État, en particulier la Dotation de Solidarité Urbaine d’un montant de 1,4 million d’euros de manière définitive. Les droits de mutation, issus des ventes de logements, sont également en baisse. Bien que les recettes de la Ville diminuent, nous n’avons pas augmenté les taux des taxes foncières pour les Lambersartois, et ce depuis 2020.
Quelles sont les conséquences de tout cela sur l’investissement ?
Je rappelle que depuis 2020, nous avons remboursé plus de 6M€ ; et nous continuons, tous les ans, de rembourser 1M€ en capital de la dette qui aurait pu être utilisé en investissement. La Ville se doit de continuer de maîtriser l'évolution de ses dépenses pour maintenir son épargne et sa capacité d'investissement.
Cette rigueur nous permet de dégager un budget d'investissement modeste pour une ville de notre taille mais qui respecte nos engagements.
Quel pourrait être l’impact de la loi de finances, quand elle sera votée par le Parlement, sur la Ville de Lambersart ?
Cet impact risque d’être conséquent. D’abord, l’État risque de nous demander d’abonder un fonds de précaution pour les collectivités, pour participer à l’effort de redressement des finances nationales. Ensuite, il projette une baisse du fonds de compensation de la TVA, ce qui signifie qu’on recevrait moins d’argent quand on réalise des travaux sur nos bâtiments. L’État envisage également une augmentation
des cotisations des employeurs publics à la Caisse nationale des retraites. Enfin, il a déjà réduit le fonds vert, ces subventions en lien avec les projets de transition écologique.
Quelques données
4,4 millions d’euros de dépenses d’investissement
- Création du restaurant scolaire République : 2,7 millions €
- Aménagement du parc des Charmettes : 280 000 €
- Transformation progressive des cours des écoles : 140 000 €
- Rénovation des aires de jeux : 65 000 €
- Extension de la garderie République Cabane à grandir : 182 000 €
- Réfection des toitures des églises Saint-Calixte et Saint-Sépulcre : 140 000 €
- Travaux d’accessibilité : 100 000 €
- Rénovation de l’éclairage public berges de la Deûle : 50 000 €
- Vidéoprotection : 50 000 €
- Création de nouveaux garages à vélo : 30 000 €