Une concertation citoyenne est lancée sur l’avenir du centre-ville : identité, cadre de vie, mobilité, équipements, commerces… Participez au sondage pour co-construire le projet ensemble.
Le projet
Quel avenir à 20 ans pour le centre-bourg, de la place Félix-Clouët-des-Pesruches jusqu’à la voie ferrée ?
Après le réaménagement de la rue du Bourg au niveau de l’église, lors du précédent mandat, « notre idée maîtresse est de définir en concertation un schéma d’aménagement dans le but de créer une réelle centralité dans la commune », explique Nicolas Burlion, conseiller délégué à l’urbanisme, alors que plusieurs enjeux s’additionnent pour les prochaines années.
Quel projet pour le site des ateliers techniques municipaux, que la Ville souhaite déménager ? Quel avenir pour la Halle, située dans un bâtiment adjacent appartenant à la Ville ? Et quelle place pour les commerces et les services en général ?
La ferme Grebert ayant été rachetée par un promoteur, comment faire évoluer ce site ? Faut-il conserver la ferme tout en menant un projet de logements ? Dans le même secteur, faut-il maintenir l’existence de l’allée Saint-Paul, qui sert surtout à court-circuiter les rues principales ?
Comment améliorer la sécurité à l’entrée du lycée Camille-De-Lellis ? De l’autre côté de la rue du Bourg, quel avenir pour la place Félix-Clouët et pour le square Jean-Monnet, juste à côté ? Faut-il faire évoluer les espaces verts adjacents, autour de la salle Malraux ? Comment intégrer le projet immobilier déjà avancé du 117 rue du Bourg ? Quelle place en général pour le stationnement, pour la voiture, pour les piétons et cyclistes ?
« Un projet global pour un véritable centre-ville »
« Les enjeux de restructuration, de renouvellement urbain et de redynamisation sont nombreux et doivent être appréhendés avec globalité dans un projet cohérent, celui d’un véritable centre-bourg, bien identifié et vécu au quotidien » ajoute Nicolas Burlion.
La Ville et la MEL ont confié cette grande étude, entièrement financée par la MEL, à un cabinet spécialisé en architecture, urbanisme et attractivité territoriale, VE2A. Et comme pour tous les projets à Lambersart, et particulièrement celui-ci, il apparaît « indispensable que ce projet soit co-construit et partagé avec l’ensemble des habitants de la commune, grâce à une concertation qui stimulera l’intelligence collective ».
La première phase de la concertation est un questionnaire en ligne (disponible à partir du 11 octobre), sur vos usages et habitudes en ville, vos besoins et vos souhaits, et une réunion publique de lancement se tiendra le 11 octobre salle Malraux.
Une journée d’échange aura également lieu avec les collégiens et lycéens du secteur, ainsi qu’un sondage téléphonique auprès des Lambersartois, entre autres sur la place du commerce de proximité. Une fois les contributions analysées pour réaliser un diagnostic, la 2e phase, en février-mars, sera constituée de contributions libres et d’ateliers participatifs de réflexion.
Enfin, la restitution finale aura lieu à l’été 2023 et permettra à VE2A de proposer un “plan-guide” qui cadrera l’évolution du centre-bourg dans les années à venir.
Les prochains rendez-vous
Inscrivez-vous aux prochains ateliers
A NOTER : Les inscriptions sont obligatoires pour participer aux ateliers.
- 11 avril, de 18h à 20h30 salle du Pré fleuri
Co-construction des scénarios pour le futur centre-ville (quelle échelle et quelle ambiance pour un nouveau centre ville ?)
Participez à l’élaboration de scénarios d’aménagement, donnez votre avis sur les propositions du cabinet d’étude, apportez vos idées et exprimez vos besoins !
- 13 mai, de 9h à 11h salle André Malraux
Penser les espaces publics du Centre-bourg (usages, aménagements, fonctionnements...)
Réfléchissons ensemble aux espaces publics, donnez votre avis sur les propositions du cabinet d’étude, apportez vos idées et exprimez vos besoins !
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Phase 2 de la concertation
La 2e phase de la concertation a démarré avec une réunion publique qui s'est déroulée mercredi 22 mars 2023 à la salle André Malraux.
En voici le compte-rendu :
Près de 100 personnes étaient rassemblées mercredi 22 mars dans le hall de la salle Malraux pour écouter les résultats de la première étape de la concertation menée l’an dernier sur le centre-Bourg. Bertin Lembrez, conseiller délégué au logement, et Nicolas Burlion, conseiller délégué à l’urbanisme, ont rappelé en les accueillant que la Ville a souhaité se faire accompagner par la MEL pour une étude d’ampleur sur l’avenir du centre Bourg.
Le point de départ de ce souhait, c’est que « nous avons vu poindre ici des projets immobiliers qui auraient pu déboucher sur un aménagement un peu anarchique du quartier ». Il s’agit donc d’une étude en vue de « l’organisation et de la schématisation possible d’un centre-ville ». Le cadre général, c’est que « les villes doivent évoluer, être plus vertueuses en maximisant l’utilisation de l’espace public, en réduisant l’impact carbone et les coûts énergétiques », et d’ajouter : « Il faut penser la ville de demain ». Cette étude a été confiée au cabinet d’urbanisme VE2A, qui s’est adjoint un cabinet spécialisé dans les commerces et un autres dans les aspects urbanistiques.
Le cadre de l’étude
Marie Degardin, architecte urbaniste du cabinet VE2A, était chargée de présenter les résultats de cette étude pleine d’enseignements. Elle a d’abord rappelé la commande : faut-il un vrai centre-ville, qu’entend-on par là, quelles mobilités privilégier, comment organiser la transition écologique, quelle offre de logements proposer… Elle a aussi rappelé le contexte : national, avec une volonté d’arrêter l’extension urbaine et d’opérer du renouvellement urbain, mais aussi la question de la place du végétal et de l’insertion urbaine ; métropolitain, avec un besoin en logements et une dynamique de rez-de-chaussée commerciaux ; et communal, marqué par un déficit de logements locatifs ou d’accession abordable.
Pour le Bourg, les possibilités concrètes sont de « poursuivre l’aménagement des espaces publics, de faire évoluer la signalétique et le nom du bourg vers un centre-ville, d’identifier les secteurs amenés à se transformer, de fixer une ligne directrice à tous les projets de développement, et de mieux penser la complémentarité entre les différents pôles commerciaux de la commune mais aussi les différents types de logements ».
Comme elle l’a rappelé, l’étude, qui a commencé à l’été 2022, a été protéiforme : une enquête téléphonique sur l’usage des commerces qui a concerné 200 personnes, un questionnaire sur l’attractivité et l’identité de Lambersart auquel ont répondu 172 personnes des rencontres sur le terrain, des entretiens avec des partenaires, des réunions avec les jeunes, une réunion publique en octobre qui a rassemblé 78 participants… Sans oublier les courriels à l’adresse dédiée : projetcentrebourg@ville-lambersart.fr.
Le diagnostic
L’agglomération des mots-clés caractérisant le bourg émis par les participants à la réunion publique n’est pas surprenante : on retrouve les mots « modernité, qualité de vie, beauté, vert, agréable, proximité », mais aussi, côté négatif, les termes « peu animé, beaucoup de voitures ».
Les jeunes y ajoutent le mot « ennui ». S’agissant des réponses au questionnaire, « les attentes sont assez divergentes », relève Marie Degardin, puisqu’on lit aussi bien une demande de commerces de proximité qu’une demande de lieux de rencontres hors consommation, une demande d’accessibilité et de stationnement mais aussi de verdure et de lieu de promenade… Ce qui entraîne selon elle des questionnements : faut-il aménager le bourg comme un centre-ville ou comme un quartier attractif de Lambersart ? Le centre-ville peut-il être un outil d’animation ? Faut-il encadrer la densification ? A la question : « Où se trouve le centre-ville ?», 95 % des personnes interrogées ont d’ailleurs identifié la portion du bourg, entre l’église Saint-Calixte et la salle Malraux : « On s’y ennuie mais on sait le localiser ».
Les priorités pour créer un centre-ville plus attractif qui émergent sont la possibilité de se promener, de se rencontrer, de boire un verre, de faire des achats. Les participants au questionnaire identifient comme besoins et comme manques la végétalisation, de nouveaux commerces, mais aussi la piétonnisation, la mobilité et l’installation de mobilier urbain.
Le constat effectué par les spécialistes pointe, lui, un centre-bourg sous-équipé en commerces, un peu enclavé, une population plus âgée qu’ailleurs malgré une offre scolaire importante, un problème de gestion et de lisibilité du stationnement, car par ailleurs, il reste toujours des places aux différents moments de la journée.
Des priorités à établir
Marie Degardin a ensuite embrayé sur les 5 grands enjeux soulevés par le diagnostic, enjeux auxquels les réponses doivent servir à « calibrer » le centre-ville. Faut-il un espace public, densément peuplé, et avec de la mixité ? Faut-il une importante offre de services et équipements structurants pour les Lambersartois mais aussi les habitants d’autres communes ? Faut-il un pôle commercial majeur avec une dynamique tertiaire, ou artisanale ? Faut-il raisonner selon la ville du quart d’heure en matière de temps d’accès à pied ? Et enfin, le centre-ville doit-il être un espace historique, porteur d’une image et d’un patrimoine identifiables ?
Le cabinet propose ainsi de débattre dans les phases suivantes du degré d’importance ou non : de l’attractivité du centre, du renforcement de l’offre commerciale et d’animation, du développement d’un habitat pour tous, de la convivialité dans les espaces publics, de la valorisation du patrimoine architectural et naturel… En bref, quelles sont les priorités dans le schéma d’aménagement d’un centre-ville ? Sans oublier la possibilité de travailler à plus court terme, éventuellement sur un urbanisme transitoire ou des expérimentations de signalétique, de mobilier…
Des échanges
C’était ensuite le temps des échanges avec les participants. Certains se sont interrogés sur la réalité et l’ampleur de la concertation, d’autres ont exprimé leurs regrets sur l’aménagement passé ou leurs priorités pour aujourd’hui. Nicolas Burlion a expliqué que la municipalité était « dépendante des choix précédents » et que la concertation visait justement à « trouver de manière réfléchie une identité propre au futur centre-ville pour permettre un développement et une densification harmonieux, sans nuire à l’existant ». Il a remercié la MEL pour cette étude qui permet de « mesurer le poids des choix ». Bertin Lembrez a ajouté : « On ne réfléchit plus projet par projet, mais dans un cadre que nous allons définir avec vous. » Il a d’ailleurs précisé que le promoteur qui a acheté la ferme Grébert acceptait d’attendre d’avoir ce cadre pour commencer la démarche de concertation. Il a aussi souligné qu’à la différence d’une expérimentation comme pour l’avenue Becquart, il s’agissait ici de « créer un schéma directeur qui sera notre ligne de conduite pour les années à venir ».
Enfin, face à une question sur la place de l’humain à privilégier par rapport aux statistiques, Nicolas Burlion a expliqué : « Aujourd’hui, nous faisons environ une réunion de concertation par semaine à Lambersart, pour justement placer l’humain au coeur de notre politique. Mais si nous demandons aux Lambersartois de nous aider à faire les bons choix, ce qui prime c’est quand même l’intérêt général, qui n’est pas la somme des intérêts particuliers ».
Retour sur la réunion du 11 octobre 2022
Consultez le support de présentation de la réunion du 11 octobre
Le centre-bourg dans 10 ou 20 ans
A quoi pourrait ressembler le centre-bourg à l’horizon 2040 ? Cette question a attiré une cinquantaine de personnes salle Malraux mardi 11 octobre.
C’est le début de cette histoire du centre ville qui se joue maintenant : quelle sera la place des commerces, de l’habitat, des mobilités, des services publics et des équipements culturels dans ce futur à portée de main. La réunion menée par le bureau d’étude VE2A (Villes et Architectes en Ateliers) missionné par la MEL a été l’occasion de poser un diagnostic, de faire un peu d’histoire mais surtout d’expliquer la méthode, à savoir bâtir ensemble (riverains, habitants, élus, jeunes, seniors,…) des scénarios pour le futur centre ville.
Rassurez-vous, il n’est pas trop tard pour participer à cette co-construction, il existe un questionnaire en ligne, de nombreux ateliers auront lieux toute l’année avant une restitution globale fin 2023, mais l’objectif de la commande est clair, il s’agit de créer un véritable centre-ville convivial, avec des logements pour tous, où l’on encourage les différents styles de mobilité et où l’on s’engage dans une politique de développement durable.
Les premières questions du public se sont posées sur la place de la voiture, des transports en commun, de la connexion avec les autres quartiers mais aussi de l’âme d’une ville qui serait à créer ou à recréer. La réflexion sera vaste et les réponses émergeront au fil du temps. Si vous aimez les parkings, les petites fleurs ou les deux, n’hésitez pas à vous faire entendre ou à en faire la publicité pour que vous soyez le plus nombreux possible à participer à cette révolution.
Pour finir, un petit jeu en ligne a laissé apparaître ce que chacun pense du quartier avec des questions simples et des pourcentages indicatifs :
- 64 % des présents ne trouvent pas le centre accueillant
- 94 % qu’il est difficile à trouver
- 60 % ne pense pas que la mairie doit être au centre.
Tout un symbole comme pour dire, c’est nous les lambersartois qui décideront du devenir du centre ville et pas seulement vous les élus et c’est très bien comme ça.
Contact
Vous pouvez également exprimer vos observations à l’adresse suivante : projetcentrebourg@ville-lambersart.fr