Une concertation citoyenne est lancée sur l’avenir du centre-bourg : identité, cadre de vie, mobilité, équipements, commerces… Participez au sondage pour co-construire le projet ensemble.

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La restitution de la concertation aura lieu mercredi 19 juin 2024, à partir de 16h sur le parvis de la Salle Malraux.

Le projet 

Quel avenir à 20 ans pour le centre-bourg, de la place Félix-Clouët-des-Pesruches jusqu’à la voie ferrée ?

Après le réaménagement de la rue du Bourg au niveau de l’église, lors du précédent mandat, « notre idée maîtresse est de définir en concertation un schéma d’aménagement dans le but de créer une réelle centralité dans la commune », explique Nicolas Burlion, conseiller délégué à l’urbanisme, alors que plusieurs enjeux s’additionnent pour les prochaines années.

Quel projet pour le site des ateliers techniques municipaux, que la Ville souhaite déménager ? Quel avenir pour la Halle, située dans un bâtiment adjacent appartenant à la Ville ? Et quelle place pour les commerces et les services en général ?
La ferme Grebert ayant été rachetée par un promoteur, comment faire évoluer ce site ? Faut-il conserver la ferme tout en menant un projet de logements ? Dans le même secteur, faut-il maintenir l’existence de l’allée Saint-Paul, qui sert surtout à court-circuiter les rues principales ?
Comment améliorer la sécurité à l’entrée du lycée Camille-De-Lellis ? De l’autre côté de la rue du Bourg, quel avenir pour la place Félix-Clouët et pour le square Jean-Monnet, juste à côté ? Faut-il faire évoluer les espaces verts adjacents, autour de la salle Malraux ? Comment intégrer le projet immobilier déjà avancé du 117 rue du Bourg ? Quelle place en général pour le stationnement, pour la voiture, pour les piétons et cyclistes ?

Découvrez le scénario retenu pour l’avenir

Document présenté lors de la réunion

Après 18 mois d'étude et de concertation, la réunion publique du 18 octobre 2023 a permis de présenter les grandes orientations qui mèneront à l’élaboration d’un plan-guide plus détaillé.

Le centre-bourg, mais en mieux : telle pourrait être la conclusion de la première phase de l’étude, incluant une large concertation, menée depuis 2022 sur l’avenir de ce quartier de Lambersart. Fallait-il s’orienter vers un véritable centre-ville, avec une augmentation conséquente du nombre de commerces, des logements et des aménagements, ou conserver un esprit de quartier ? Les études ont parlé, les habitants ont planché, les élus ont arbitré : le scénario retenu est celui d’un centre-bourg « lieu de destination du quotidien ».

En ouvrant la réunion publique de restitution de la concertation et du scénario, mercredi 18 octobre salle Malraux, Bertin Lembrez, élu à la rénovation urbaine, a rappelé aux 70 personnes présentes que la Ville et la MEL avaient souhaité « lancer une étude urbaine pour avoir une vision sur le centre-bourg à long terme afin que nous, élus, puissions prendre des décisions sur les aménagements au regard de cette vision ». Il a résumé les précédentes étapes menées par le cabinet VE2A en compagnie du cabinet Nouveau territoire : le diagnostic, la concertation avec les réunions, questionnaires et ateliers.

Les précédentes étapes

Il revenait à Pauline Réthoré, chef de projet chez VE2A, de présenter le fruit du travail mené. Elle a d’abord présenté le contexte : le périmètre choisi, allant du square Jean-Monnet jusqu’à la ferme Grebert, et à l’ouest jusqu’à l’avenue de l’Hippodrome, et les enjeux retenus : les mobilités, le logement, les commerces, le développement durables. Elle a notamment rappelé les enjeux nationaux et métropolitains en termes de limitation de la consommation de terres agricoles et de besoins en logements. Elle a ensuite détaillé les étapes de diagnostic et de concertation depuis mai 2022, mais est surtout revenue sur le résultat des deux derniers ateliers participatifs, le 11 avril et le 13 mai 2023.

Le premier atelier était dédié au choix d’un scénario et à la programmation en termes de logements, commerces, équipements, et le deuxième atelier aux espaces publics. Du premier atelier, « il est ressorti que les habitants n’étaient pas pour un centre-ville qui devienne un lieu de destination pour toute la ville de Lambersart, et même au-delà, mais plutôt pour un coeur de proximité privilégiant le vivre-ensemble, la convivialité, avec une ambition de développement mesuré ». On parle ici de « la ville du quart d’heure », ce quart d’heure pour accéder à pied aux équipements, commerces, etc comme l’a rappelé Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative. La possibilité de nouveaux logements avec une jauge raisonnable a été retenue. Les réflexions ont aussi évoqué la relocalisation de l’école de musique et le développement de quelques commerces.

Lors du 2e atelier, les secteurs de l’église et du square Jean-Monnet étaient identifiés comme des enjeux forts, avec un travail d’évolution à mener pour les rendre plus conviviaux, ainsi que la rue du Bourg qui les relie. Les sujets du stationnement et de la végétalisation sont aussi ressortis.

Ce qu’il faut retenir

A partir de tous ces éléments, les élus ont pu opérer « un choix éclairé » de grandes orientations pour la mutation et le renouvellement urbain de ce secteur. D’abord, le terme retenu est « centre-bourg », pour marquer l’identité villageoise du quartier. Un quartier conçu comme « un lieu de destination du quotidien », plus attractif, avec des équipements, de la vie associative, des équipements scolaires, des commerces, mais aussi avec un objectif de 250 à 400 nouveaux logements à long terme, pour conserver l’esprit de quartier tout en permettant de faire vivre ces offres. Autres orientations tout aussi importantes : le renforcement de la mixité intergénérationnelle, la priorité donnée à la végétalisation et à l’évolution vers une optique de promenade, l’animation de la rue du Bourg entre l’église Saint-Calixte et la place Félix-Clouët-des-Pesruches, le réaménagement du parvis de la salle Malraux et du square Jean-Monnet, pour en faire un lieu de vie autour de nouveaux usages, l’apaisement de la circulation et le développement des modes doux, la réflexion à plus long terme sur les liaisons avec le reste de la ville, et notamment sur une mutation de la rue Desmazières.

Comme l’a expliqué Pauline Réthoré, la prochaine phase de travail pour le bureau d’étude qui accompagne la Ville est à présent la déclinaison concrète du scénario retenu, avec une traduction spatiale, avec un schéma directeur, et opérationnelle sur les différents secteurs, avec un plan-programme qui prendra en compte les contraintes techniques et financières. Il produira ainsi un plan guide qui fera l’objet d’une exposition publique. « Nous allons avoir ainsi une vision sur le long terme tout en se permettant de saisir les opportunités », a précisé Bertin Lembrez.

Questions-réponses

L’assistance a pu ensuite poser ses questions, et elles étaient nombreuses, vu l’importance du sujet. On retiendra notamment des questionnements sur les délais : « Quand auront lieu les premiers aménagements ? ». Réponse de l’élu : « C’est un projet à court, moyen et long terme. Des aménagements assez rapides sont possibles au niveau du square Jean-Monnet, d’autres sujets sont plus lointains quand il y a des questions foncières, mais notre volonté est d’envoyer rapidement des signes qui changent la dynamique ». Concernant les commerces, Sébastien Delattre, du cabinet Nouveau territoire, a précisé que l’idée est d’accentuer le potentiel du quartier avec des aménagements. S’agissant plus précisément de l’avenir de la halle commerçante, acteur clef du centre Bourg, l’état du bâtiment nécessite d’imaginer une relocalisation en proximité de son emplacement actuel, M.Lembrez assurant : « ça se construira avec vous ».

Au sujet du Béguinage, il a expliqué : « Il faudra avoir un nouveau regard sur ce secteur pour le faire vivre et le connecter davantage au quartier… On re-réfléchira ensemble ». Il a aussi précisé : « La porte est toujours ouverte aux contributions, on démarre un 2e chapitre. Je vous assure qu’en construisant le premier, nous ne pensions pas choisir ce scénario-là, nous avons affiné en fonction de vos contributions ». Nicolas Burlion, élu à l’urbanisme, a aussi été amené à préciser où en était le projet de logements au 117 rue du Bourg : « Après le dépôt du permis de construire, il y a eu un recours au tribunal administratif, nous attendons le jugement ».

A propos des logements

D’une manière générale, des questions ont été posées sur la situation et l’ampleur des projets de logements. Réponse de Bertin Lembrez : « En plus de la résidence rue du Bourg, il y a une grosse assiette foncière au niveau de la ferme Grébert, un terrain pour lequel le promoteur Icade a signé un accord avec le propriétaire. Il serait possible d’y construire une centaine de logements. » Les autres emplacements seront à décliner au fur et à mesure des opportunités. Sébastien Delattre a précisé : « Pour avoir de l’attractivité, il faut de la population qui fasse vivre au quotidien les commerces ». Concernant la hauteur des logements, Nicolas Burlion a expliqué : « On ne peut plus étendre la ville, on doit donc accepter qu’elle monte un peu, mais cela restera acceptable, la règle dans ce quartier est 19 mètres maximum de hauteur ». Et d’ajouter : « Notre ambition est raisonnable : arrêter de perdre de la population ».

Enfin, Nicolas Bouche, maire, a pris la parole pour conclure la réunion. Il a rappelé l’origine de cette étude : « La ferme Grébert a été mise en vente, et plutôt que de laisser faire un promoteur, nous avons décidé de lancer une réflexion sur le centre-ville : que veut-on faire tous ensemble, nous, Ville, et vous ? » Il a réaffirmé la volonté de l’équipe municipale : « Avoir dans 30 ans un centre-bourg qui corresponde à ce qu’on impulse maintenant ».

Retour sur la concertation

Phase 2

Consultez le cahier de concertation de la phase 2

Atelier participatif du samedi 13 mai 2023

Un nouvel atelier participatif a eu lieu samedi 13 mai dans le cadre de la concertation sur le projet de centre-ville.

Dans le cadre de l’assemblée de quartier Bourg-Mairie, l’atelier du samedi matin était consacré à une réflexion approfondie sur le projet de centre-ville. Cet atelier du 13 mai intervenait après deux premières réunions dans le cadre de la 2e phase de la concertation : l’une le 22 mars pour présenter le bilan de la 1re phase de l’étude autour du diagnostic et de la concertation, l’autre le 11 avril, consacrée à l’élaboration de scénarios d’aménagement d’un centre, où les participants se sont mis dans la peau d’un urbaniste. Ce dernier atelier, qui s’est déroulé dans le hall de la salle Malraux, était consacré plus précisément aux espaces publics.

Le bilan du 11 avril

Marine Dugardin, architecte-urbaniste du cabinet VE2A, mandaté par la Métropole Européenne de Lille et la Ville sur le projet, a présenté un retour sur la réunion du 11 avril, rappelant que deux options étaient proposées : un centre-ville structurant avec un véritable changement d’échelle, en termes d’habitat et de commerces, ou un centre-ville avec une identité demeurant plus villageoise et un développement mesuré. L’intervenante a souligné que le choix des participants s’est porté sur cette deuxième proposition, presque à l’unanimité. Pour le reste, on retiendra : des attentes comme la création d’une place de « village » au niveau du square Jean-Monnet, l’intégration du centre social dans le Bourg, le développement d’activités complémentaires dans le quartier, le souhait de logements plus mixtes mais une difficulté à identifier de nouveaux emplacements ailleurs qu’au niveau du site de la ferme Grébert, l’ouverture du bourg vers l’avenue de l’Hippodrome, une facilité de circulation pour les piétons à développer sans supprimer de stationnement…

L’architecte-urbaniste a ensuite rappelé l’évolution récente des espaces publics du bourg, notamment la réfection de ce qu’on appelle « l’îlot Saint-Calixte » en 2019-2020 et les aménagements de stationnement et de voirie du côté du Béguinage : « L’idée aujourd’hui n’est pas de tout refaire mais de compléter » . Elle a aussi présenté une carte des données thermographiques et montré les résultats de l’étude de ressenti des habitants sur l’espace public : « L’impression qu’il y a davantage de place alloué à la voiture qu’en réalité, et moins de place aux piétons et aux espaces verts qu’en réalité, car on ne se sert pas de ces zones ».

Des débats fructueux

L’atelier a alors démarré pour plus d’une heure, sous forme de groupes de quatre personnes, invitées à se mettre dans la peau d’un habitant ou d’un usager du quartier. Il s’agissait de choisir deux hypothèses de travail parmi cinq proposées sur la relocalisation au sein du bourg de l’école de musique, de la halle aux légumes, de bureaux nouveaux ou de logements, ou encore d’une salle de sports. Les participants ont ensuite réfléchi au devenir des espaces publics du côté de Malraux et du square Jean-Monnet, avec plus ou moins de place aux voitures ou aux piétons, puis ont positionné des fonctions (jeux pour enfants, arbres, boulodrome, stationnement, terrasses, etc.). Ils se sont prêtés au jeu avec beaucoup de sérieux. Les débats ont souvent concerné le maintien de tout l’espace vert du square Jean-Monnet, la progression de la piétonnisation, le déplacement de la halle ou de l’école de musique, les aménagements pour les jeunes enfants, la place donnée aux arbres… Une dizaine d’élus municipaux ont aussi participé à cet atelier de réflexion, mais en constituant un groupe à part afin de ne pas influencer les habitants.

Marine Dugardin a conclu en notant « des approches contrastées sur beaucoup de sujets ». Nicolas Burlion, élu à l’urbanisme, s’est réjoui de l’intérêt de cet atelier et a informé les participants : « Votre travail va servir au cabinet VE2A, pour construire des scénarios d’aménagement ». Une réunion de restitution devrait avoir lieu après les vacances d’été « avant que le conseil municipal n’opère un choix, éclairé par vos avis, mais aussi des questions de faisabilité technique et de financement ». Ce choix définira les orientations d’aménagement qui s’imposeront sur le moyen et long terme, au travers d’un schéma directeur pour le centre-ville.

Retour sur la réunion du 22 mars 2023

La 2e phase de la concertation a démarré avec une réunion publique qui s'est déroulée mercredi 22 mars 2023 à la salle André Malraux.

En voici le compte-rendu :

Près de 100 personnes étaient rassemblées mercredi 22 mars dans le hall de la salle Malraux pour écouter les résultats de la première étape de la concertation menée l’an dernier sur le centre-Bourg. Bertin Lembrez, conseiller délégué au logement, et Nicolas Burlion, conseiller délégué à l’urbanisme, ont rappelé en les accueillant que la Ville a souhaité se faire accompagner par la MEL pour une étude d’ampleur sur l’avenir du centre Bourg.

Le point de départ de ce souhait, c’est que « nous avons vu poindre ici des projets immobiliers qui auraient pu déboucher sur un aménagement un peu anarchique du quartier ». Il s’agit donc d’une étude en vue de « l’organisation et de la schématisation possible d’un centre-ville ». Le cadre général, c’est que « les villes doivent évoluer, être plus vertueuses en maximisant l’utilisation de l’espace public, en réduisant l’impact carbone et les coûts énergétiques », et d’ajouter : « Il faut penser la ville de demain ». Cette étude a été confiée au cabinet d’urbanisme VE2A, qui s’est adjoint un cabinet spécialisé dans les commerces et un autres dans les aspects urbanistiques.

Le cadre de l’étude

Marine Dugardin, architecte urbaniste du cabinet VE2A, était chargée de présenter les résultats de cette étude pleine d’enseignements. Elle a d’abord rappelé la commande : faut-il un vrai centre-ville, qu’entend-on par là, quelles mobilités privilégier, comment organiser la transition écologique, quelle offre de logements proposer… Elle a aussi rappelé le contexte : national, avec une volonté d’arrêter l’extension urbaine et d’opérer du renouvellement urbain, mais aussi la question de la place du végétal et de l’insertion urbaine ; métropolitain, avec un besoin en logements et une dynamique de rez-de-chaussée commerciaux ; et communal, marqué par un déficit de logements locatifs ou d’accession abordable.

Pour le Bourg, les possibilités concrètes sont de « poursuivre l’aménagement des espaces publics, de faire évoluer la signalétique et le nom du bourg vers un centre-ville, d’identifier les secteurs amenés à se transformer, de fixer une ligne directrice à tous les projets de développement, et de mieux penser la complémentarité entre les différents pôles commerciaux de la commune mais aussi les différents types de logements ».

Comme elle l’a rappelé, l’étude, qui a commencé à l’été 2022, a été protéiforme : une enquête téléphonique sur l’usage des commerces qui a concerné 200 personnes, un questionnaire sur l’attractivité et l’identité de Lambersart auquel ont répondu 172 personnes des rencontres sur le terrain, des entretiens avec des partenaires, des réunions avec les jeunes, une réunion publique en octobre qui a rassemblé 78 participants… Sans oublier les courriels à l’adresse dédiée : projetcentrebourgatville-lambersart [point] fr.

Le diagnostic

L’agglomération des mots-clés caractérisant le bourg émis par les participants à la réunion publique n’est pas surprenante : on retrouve les mots « modernité, qualité de vie, beauté, vert, agréable, proximité », mais aussi, côté négatif, les termes « peu animé, beaucoup de voitures ».

Les jeunes y ajoutent le mot « ennui ». S’agissant des réponses au questionnaire, « les attentes sont assez divergentes », relève Marine Dugardin, puisqu’on lit aussi bien une demande de commerces de proximité qu’une demande de lieux de rencontres hors consommation, une demande d’accessibilité et de stationnement mais aussi de verdure et de lieu de promenade… Ce qui entraîne selon elle des questionnements : faut-il aménager le bourg comme un centre-ville ou comme un quartier attractif de Lambersart ? Le centre-ville peut-il être un outil d’animation ? Faut-il encadrer la densification ? A la question : « Où se trouve le centre-ville ?», 95 % des personnes interrogées ont d’ailleurs identifié la portion du bourg, entre l’église Saint-Calixte et la salle Malraux : « On s’y ennuie mais on sait le localiser ».

Les priorités pour créer un centre-ville plus attractif qui émergent sont la possibilité de se promener, de se rencontrer, de boire un verre, de faire des achats. Les participants au questionnaire identifient comme besoins et comme manques la végétalisation, de nouveaux commerces, mais aussi la piétonnisation, la mobilité et l’installation de mobilier urbain.

Le constat effectué par les spécialistes pointe, lui, un centre-bourg sous-équipé en commerces, un peu enclavé, une population plus âgée qu’ailleurs malgré une offre scolaire importante, un problème de gestion et de lisibilité du stationnement, car par ailleurs, il reste toujours des places aux différents moments de la journée.

Des priorités à établir

Marine Dugardin a ensuite embrayé sur les 5 grands enjeux soulevés par le diagnostic, enjeux auxquels les réponses doivent servir à « calibrer » le centre-ville. Faut-il un espace public, densément peuplé, et avec de la mixité ? Faut-il une importante offre de services et équipements structurants pour les Lambersartois mais aussi les habitants d’autres communes ? Faut-il un pôle commercial majeur avec une dynamique tertiaire, ou artisanale ? Faut-il raisonner selon la ville du quart d’heure en matière de temps d’accès à pied ? Et enfin, le centre-ville doit-il être un espace historique, porteur d’une image et d’un patrimoine identifiables ?

Le cabinet propose ainsi de débattre dans les phases suivantes du degré d’importance ou non : de l’attractivité du centre, du renforcement de l’offre commerciale et d’animation, du développement d’un habitat pour tous, de la convivialité dans les espaces publics, de la valorisation du patrimoine architectural et naturel… En bref, quelles sont les priorités dans le schéma d’aménagement d’un centre-ville ? Sans oublier la possibilité de travailler à plus court terme, éventuellement sur un urbanisme transitoire ou des expérimentations de signalétique, de mobilier…

Des échanges

C’était ensuite le temps des échanges avec les participants. Certains se sont interrogés sur la réalité et l’ampleur de la concertation, d’autres ont exprimé leurs regrets sur l’aménagement passé ou leurs priorités pour aujourd’hui. Nicolas Burlion a expliqué que la municipalité était « dépendante des choix précédents » et que la concertation visait justement à « trouver de manière réfléchie une identité propre au futur centre-ville pour permettre un développement et une densification harmonieux, sans nuire à l’existant ». Il a remercié la MEL pour cette étude qui permet de « mesurer le poids des choix ». Bertin Lembrez a ajouté : « On ne réfléchit plus projet par projet, mais dans un cadre que nous allons définir avec vous. » Il a d’ailleurs précisé que le promoteur qui a acheté la ferme Grébert acceptait d’attendre d’avoir ce cadre pour commencer la démarche de concertation. Il a aussi souligné qu’à la différence d’une expérimentation comme pour l’avenue Becquart, il s’agissait ici de « créer un schéma directeur qui sera notre ligne de conduite pour les années à venir ».

Enfin, face à une question sur la place de l’humain à privilégier par rapport aux statistiques, Nicolas Burlion a expliqué : « Aujourd’hui, nous faisons environ une réunion de concertation par semaine à Lambersart, pour justement placer l’humain au coeur de notre politique. Mais si nous demandons aux Lambersartois de nous aider à faire les bons choix, ce qui prime c’est quand même l’intérêt général, qui n’est pas la somme des intérêts particuliers ».

 

Retour sur la réunion du 11 octobre 2022

Centre bourg : cahier de concertation

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Taille: 5.55 Mo Extension: pdf Publié le 05 Oct. 2022

Consultez le support de présentation de la réunion du 11 octobre

Support de présentation

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Taille: 7.5 Mo Extension: pdf Publié le 12 Oct. 2022

Le centre-bourg dans 10 ou 20 ans

A quoi pourrait ressembler le centre-bourg à l’horizon 2040 ? Cette question a attiré une cinquantaine de personnes salle Malraux mardi 11 octobre.
C’est le début de cette histoire du centre ville qui se joue maintenant : quelle sera la place des commerces, de l’habitat, des mobilités, des services publics et des équipements culturels dans ce futur à portée de main. La réunion menée par le bureau d’étude VE2A (Villes et Architectes en Ateliers) missionné par la MEL a été l’occasion de poser un diagnostic, de faire un peu d’histoire mais surtout d’expliquer la méthode, à savoir bâtir ensemble (riverains, habitants, élus, jeunes, seniors,…) des scénarios pour le futur centre ville.
Rassurez-vous, il n’est pas trop tard pour participer à cette co-construction, il existe un questionnaire en ligne, de nombreux ateliers auront lieux toute l’année avant une restitution globale fin 2023, mais l’objectif de la commande est clair, il s’agit de créer un véritable centre-ville convivial, avec des logements pour tous, où l’on encourage les différents styles de mobilité et où l’on s’engage dans une politique de développement durable.

Les premières questions du public se sont posées sur la place de la voiture, des transports en commun, de la connexion avec les autres quartiers mais aussi de l’âme d’une ville qui serait à créer ou à recréer. La réflexion sera vaste et les réponses émergeront au fil du temps. Si vous aimez les parkings, les petites fleurs ou les deux, n’hésitez pas à vous faire entendre ou à en faire la publicité pour que vous soyez le plus nombreux possible à participer à cette révolution.

Pour finir, un petit jeu en ligne a laissé apparaître ce que chacun pense du quartier avec des questions simples et des pourcentages indicatifs :

  • 64 % des présents ne trouvent pas le centre accueillant
  • 94 % qu’il est difficile à trouver
  • 60 % ne pense pas que la mairie doit être au centre.

Tout un symbole comme pour dire, c’est nous les lambersartois qui décideront du devenir du centre ville et pas seulement vous les élus et c’est très bien comme ça.

Contact

Vous pouvez également exprimer vos observations à l’adresse suivante projetcentrebourgatville-lambersart [point] fr (: projetcentrebourg[at]ville-lambersart[dot]fr)