Créé à l’initiative de la mairie mais indépendant, l’Observatoire de la participation est chargé de veiller au bon fonctionnement de la politique de démocratie participative
Quelle méthode ?
L’Observatoire est composé de dix Lambersartois, bénévoles et volontaires. Ils suivent les dispositifs de concertation mis en place et particulièrement les réunions publiques auxquelles ils assistent en tant qu’observateurs. Le membre présent s’interdit d’avoir un intérêt personnel dans le sujet examiné. Pour chaque observation, une grille d’analyse commune est utilisée. Les membres de l’observatoire se réunissent environ 2 fois par trimestre.
Bilan de l'année 2023
Michaël Dereux, coordinateur de l’Observatoire de la participation résume le bilan, présenté lors du dernier conseil municipal, le 18 avril 2024
Rappelez-nous ce qu’est l’Observatoire de la participation...
Créé à l’initiative de la mairie en 2021 mais indépendant, l’Observatoire de la participation est chargé de veiller au bon fonctionnement de la démocratie participative. Ses membres, bénévoles et volontaires, suivent les concertations mises en place. Ils sont observateurs tout particulièrement des réunions publiques. Nous synthétisons nos observations sur une grille d’analyse commune et nous faisons des recommandations. L’Observatoire est utile puisque la Ville a pris en compte les remarques émises dans notre premier bilan il y a un an et demi.
Quels sont les principaux enseignements positifs du dernier bilan ?
Ce bilan couvre l’année 2023. Il y a eu 87 temps de concertation et de participation observés. Nous avons assisté à 43 d’entre eux. Ils ont rassemblé plus de 2300 personnes. Si en 2022, nous nous étions concentrés sur les concertations liées aux projets immobiliers et sur les six assemblées de quartier, en 2023, nous avons pu élargir nos suivis à des temps participatifs sur d’autres domaines : aménagements urbains avec le centre-Bourg et l’avenue Becquart, commissions extra-municipales, budget participatif, et d’autres temps citoyens. Nous avons constaté que la Ville a renforcé ses démarches de concertation en diversifiant leurs formes : des ateliers citoyens, des visites de terrain, des comités de suivi, une plate-forme numérique, en plus des réunions publiques. Il faut aussi souligner la mise en place d’un nouveau moyen d’expression, les commissions extra-municipales, et la création de la Petite Maison, vue comme un lieu majeur du développement de la participation.
Quels sont les points qui posent problème ?
Notre ressenti est qu’il y a, malgré ces efforts, une surreprésentation des seniors à ces temps de concertation. Grâce à un sondage que nous avons fait sur la perception par les habitants de la participation organisée par la mairie, et pour lequel nous avons eu 126 réponses, la grande majorité des personnes expriment un bon niveau de satisfaction mais souhaitent que la concertation permette à plus de personnes de s’exprimer. Si le traitement par le magazine Lambersart Info est bien perçu, ils demandent aussi à être mieux informés sur le sujet.
Quelles recommandations faites-vous ?
Il est important de renforcer la mobilisation des habitants, en particulier ceux qui sont peu impliqués dans la vie communale, en imaginant de nouvelles formes de participation. Dans le même esprit, il faudrait renforcer la promotion de la plateforme participative sur internet, pour développer les contributions
des habitants et toucher notamment un public plus jeune. Autre proposition : mettre davantage en évidence tout le travail réalisé en réponse aux questions exprimées lors des assemblées de quartier.
Enfin, dans l’idéal, il faudrait élargir la participation des habitants à de nouveaux sujets de politique publique, comme la transition énergétique, la programmation culturelle…
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