Une exposition itinérante 2022-2023, présente à Lambersart en septembre 2022
Le rayonnement de l’Art déco en France et à l’international est l’oeuvre d’architectes, urbanistes, artisans, décorateurs de talent. Leur geste emprunte à la tradition et se nourrit au même moment du souffle de modernité des années 1920 -1930. Les Hauts-de-France sont alternativement terre natale, terre d’accueil ou terrain de
jeu pour ces artistes aux techniques et aux savoir-faire multiples : dessin, fresque, mosaïque, vitrail, béton moulé ou armé, etc.
Cette exposition itinérante, fruit de la collaboration entre les 17 partenaires du Printemps de l’Art déco 2022, met à l’honneur ces grands noms qui ont fait l’Art
déco de notre région et à qui nous devons notre riche patrimoine.
Dates de présentation de l'exposition
avril 2022 : Saint-Quentin | mai 2022 : Béthune-Bruay | juin 2022 : Amiens | juillet 2022 : Arras | août 2022 : Albert | septembre 2022 : Lambersart |
octobre 2022 : Tourcoing | novembre 2022 : Boulogne-sur-mer | janvier 2023 : Roubaix | février 2023 : Lille | mars 2023 : Lens-Liévin | avril 2023 : Santerre
Haute-Somme | mai 2023 : Chauny | juin 2023 : Cambresis | juillet 2023 : Maubeuge | août 2023 : Douai
Jules Lesaffre fils
Architecte (1891, Sequedin - 1972, Lambersart)
Jules Lesaffre, né à Sequedin et fils de l’architecte éponyme, fréquente l’école des Beaux-Arts de Lille de 1906 à 1912. Médaillé durant la guerre 1914-18, il est agréé en 1925 architecte de Lambersart et des communes avoisinantes, et participe à la Reconstruction et au Plan d’Aménagement, d’Agrandissement
et d’Embellissement. Il est le principal artisan de la construction à Lambersart dans l’Entre-deux-guerres et restera l’architecte communal de Lambersart jusque 1945.
On lui doit les écoles de Canteleu, rue Champêtre, la cité mutualiste avec rangs de maisons HBM en bas de l’avenue Leclerc, le rang de maisons pour cadres et l’immeuble avenue de Verdun-place de la Victoire, la tombe du Soldat Inconnu, le tout à la demande de Georges Petit, maire de Lambersart et président de l’Union des Secours Mutuels du Nord.
Sur le plan privé, il réalise avec son père des constructions à l’académisme maîtrisé (architecture éclectique avec béton et briquettes de parement, comme la villa Sainte-Cécile à l’angle de cette avenue et la maison néoflamande, 6 avenue Bailly-Ducroquet).
Au contact d’architectes parisiens, car il s’est engagé dans les groupements syndicaux d’architectes du Nord puis au niveau national, il est influencé par l’Art déco moderne et conçoit sur les plans d’André Granet (gendre de Gustave Eiffel) le Bureau de bienfaisance et dispensaire d’hygiène sociale à Canteleu
en 1928, et sur ceux de Guy Robin, la clinique chirurgicale mutualiste de la Roseraie en 1935 (devenue depuis caserne de CRS), ajoutant sa touche personnelle : des carreaux de céramique en frise. Il se fait construire sa villa en 1928, au 350 avenue de l’Hippodrome. Il dessine lui-même immeubles, villas
et maisons de commerce, tels en 1935 l’immeuble d’infirmières de la clinique à l’angle de l’avenue Rousseau et la maison-atelier du vitrailliste Jean Laurant, 4 rue Vaillant. Ses réalisations sont souvent identifiables d’une plaquette signée sur la façade.