Septembre 2025
Emmanuelle Pichonat, adjointe aux écoles et à l’enfance et Valérie Beaufils, chargée de mission PESDT
Qu’est-ce que le Projet Educatif Social de Territoire et pourquoi le mettre en place à Lambersart ?
Emmanuelle Pichonat : Le PESDT, c’est un dispositif qui arrive dans une continuité puisqu’on a déjà écrit et mis en oeuvre le Projet Educatif de Territoire de 2021 à 2024, articulé autour de nos trois axes politiques, la démocratie participative, le lien social et la transition écologique. Nous y défendions plusieurs valeurs : qu’un enfant soit engagé dans sa ville, que les activités proposées soient équitables, et que l’enfant soit au coeur du projet avec le développement du respect de soi, de la confiance en soi, mais aussi du respect des autres et de la planète. Au fur et à mesure, nous avons mis en place des rencontres éducatives avec nos partenaires, et on s’est rendu compte que ces valeurs sont partagées sur tout le territoire et par tous les organismes. C’est ainsi que naît cette année le PESDT, qui couvrira la période 2025-2029. Il y a toujours trois axes mais on essaie de couvrir tout le territoire et tous les organismes associés, et d’inclure les familles, ce qui signifie développer un volet social. Les trois axes sont ainsi déclinés en 16 actions.
Comment le PEDT, devenu PESDT, s’organise concrètement sur le terrain ?
Valérie Beaufils : Nous avons posé une gouvernance commune, avec des temps réguliers réunissant la collectivité, les agents municipaux, la Caf, l’Éducation nationale, les associations, les familles… Les convergences sont très nettes sur des sujets comme l’inclusion, la parentalité, la réussite éducative. L’exemple de l’inclusion est très parlant. Pas seulement s’agissant du handicap mais sur la manière d’accueillir tous les enfants dans leurs difficultés. Ainsi, on a construit une fiche-action qui vise à rendre nos temps éducatifs plus attentifs à ces besoins multiples, qu’il s’agisse du temps scolaire, du temps du midi, des temps extra-scolaires, et on a ouvert la réflexion vers la petite enfance. Cette action mobilise donc plusieurs dispositifs en même temps.
Quelle place occupent la famille et les différents partenaires dans cette dynamique collective ?
Emmanuelle Pichonat : Le PESDT repose sur la conviction que l’éducation est l’affaire de tous. Il place l’enfant et sa famille au coeur de l’action publique locale, en construisant un cadre éducatif cohérent, bienveillant et inclusif. On crée des passerelles entre tous les acteurs, familles, parents délégués, garderies, centre social, écoles, services de la Ville, pour garantir une continuité et une cohérence éducative sur tous les temps de l’enfant, dans la journée mais aussi dans les années qui passent. La mobilisation des agents municipaux permet de vraiment partager le PESDT.
Quels sont les défis à venir ?
Valérie Beaufils : Le principal, c’est de conserver la dynamique, de tenir ensemble la complexité du PESDT : les dispositifs multiples, les partenaires différents, les réalités de terrain diverses. On a franchi une étape : lors du PEDT, les gens ont appris à se connaître, à se comprendre. Avec le PESDT, les rencontres éducatives et sociales vont continuer, des actions partagées vont se mettre en place, les parents sont de plus en plus associés. Il faudra d’ailleurs réussir à mesurer ce qu’on a transformé.