Déjà impliqué dans l’épicerie sociale et solidaire, le dispositif Paniers et l’aide alimentaire d’urgence, le CCAS multiplie les partenariats pour accompagner les personnes précaires vers l’autonomie alimentaire

À l’initiative de l’équipe du CCAS de Lambersart, les différents acteurs de l’aide alimentaire sur le territoire de la ville se réunissent désormais deux fois par an pour avoir une meilleure connaissance de leurs dispositifs respectifs et réfléchir à des collaborations possibles. C’est ainsi qu’en novembre puis en juin, 15 personnes ont échangé sur le type d’aide proposé et les modalités de délivrance : « La volonté politique est de rassembler les acteurs de l’aide alimentaire du territoire y compris les partenaires associatifs et publics. Dans la continuité de l’analyse des besoins sociaux, il fallait fédérer nos partenaires avec l’objectif de mieux se connaître, de nouer de meilleurs liens et de proposer des facilitations les uns envers les autres » explique Aurélie Aïtouche, directrice adjointe du CCAS, qui travaille également à donner plus de visibilité à ces acteurs sur le site internet lambersart.fr ou sur soliguide.fr, la plateforme qui référence les lieux et services solidaires.

S’immerger dans le quotidien de l’autre
Restos du coeur, Secours Catholique, Secours populaire, association Elim, la Maison Nord Solidarité et le CCAS ont évoqué plusieurs axes de réfl exion autour des publics accueillis, que ce soit des personnes en attente de droits ou qui sollicitent associations et services publics. Les partenaires ont aussi abordé la forme de l’aide apportée : colis, alimentation, lien social, ateliers... Ces échanges portent autant sur les similitudes entre les structures que sur leur complémentarité : « Il y avait une méconnaissance des uns et des autres, alors que nous partageons une réalité commune sur les publics accueillis et les difficultés pour atteindre certaines familles. Par exemple, les associations se sont rendu compte qu’elles pouvaient réacheminer entre elles de la nourriture pour bébé à des associations qui touchaient plus de jeunes parents. Ces associations étaient d’ailleurs destinataires du reliquat de la donnerie organisée au Pré Fleuri à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère » complète Karine Traisnel, la responsable du service Développement social et insertion. L’accueil de ces rencontres se fait à chaque fois dans un lieu différent pour s’immerger dans la découverte de la structure et de l’actualité de chacun des salariés et bénévoles. En novembre, ce sera au tour du Secours Catholique d’accueillir le groupe de travail.

Hop hop food, l’appli anti-gaspi solidaire

Hop hop food est une appli anti-gaspi et solidaire, portée par une association lilloise reconnue d’intérêt général. Elle
connecte les donateurs (commerces, restaurants, Ehpad, cantines, etc.) aux bénéficiaires en précarité via une plateforme mobile. Les dons (produits frais, plats, pain, boissons) sont géolocalisés, permettant aux bénéficiaires de les récupérer près de chez eux, tout en favorisant l’accès à des lieux parfois inabordables financièrement.

Les donateurs bénéficient d’une réduction d’impôt de 48 % sur la valeur des produits donnés. L’accès est réservé aux personnes sous conditions de ressources (étudiants, familles monoparentales, travailleurs précaires), avec un accompagnement possible par le CCAS. L’association, soutenue par l’appel à projet “MEL à table”, promeut aussi une alimentation saine et locale. L’appli inclut une plateforme d’échange de petits électroménagers, vaisselle ou vêtements entre voisins. Une initiative à la fois sociale, écologique et locale.