Dès les années 2010, Lambersart faisait le choix de solutions alternatives aux traitements phytosanitaires et celui du tout bio. C’est dans ce même état d’esprit que la commune s’est orientée vers une gestion différenciée de certaines zones.
Une gestion qui a tout bon
Mener une gestion différenciée des espaces verts, c’est adapter le mode de gestion de chaque zone en tenant compte de son utilisation et de sa situation. Certaines zones seront donc entretenues moins souvent, coupées moins court ou différemment. Cette gestion est plus respectueuse de l’environnement à bien des égards. Tout d’abord, elle est un outil de lutte contre la pollution : en utilisant moins de pesticides, on rejette moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, responsables du réchauffement climatique, et on réduit également la pollution des eaux souterraines.
Ensuite, une gestion différenciée des espaces verts, c’est également préserver et enrichir les sols et ainsi éviter leur érosion, renforcer leur capacité à stocker le carbone et augmenter la résistance des plantes présentes lors de fortes chaleurs. C’est aussi une manière de lutter contre les îlots de chaleur. Enfin, la gestion différenciée laisse place à l’épanouissement de certaines espèces.
Outre les espèces végétales, les espèces animales en bénéficient également : ainsi les pollinisateurs sont attirés par les espaces fleuris et les oiseaux y trouvent une nourriture plus abondante. La végétation offre également des zones de refuges indispensables à certaines espèces.
Quelques exemples dans notre commune
Certains espaces sont laissés libres avec un marquage des limites et la création de cheminements naturels comme au square Monnet, ou aux jardins du Pont Royal avec une gestion évolutive. À certains endroits, c’est un entretien rustique qui est réalisé : un engazonnement plus haut, et une taille des arbustes qui n’est pas systématique.
La gestion différenciée à Lambersart, ce n’est pas qu’une question de tonte ou de taille, c’est une réflexion permanente sur la préservation des espèces : les essences régionales sont très majoritaires aujourd’hui. Des plantations de pommiers et de poiriers régionaux ont par exemple été réalisées dans plusieurs secteurs de la ville. Le fleurissement, quant à lui, est désormais composé uniquement de plantes vivaces. Elles sont mieux adaptées et résistantes aux conditions climatiques. Les pieds d’arbres sont également investis avec des plantes couvre-sol ou du mulch organique permettant d’égayer certains espaces très minéraux et d’éviter le désherbage.