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Ordre du jour du conseil municipal du 26 juin 2025

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Taille : 58.81 Ko Extension du fichier : pdf Publié le 20 Juin 2025

Compte-rendu

Avec un ordre du jour raisonnable, le conseil municipal aurait pu être court mais c’était sans compter deux sujets qui ont suscité des débats plus longs : l’adhésion de la commune au centre métropolitain de vidéosurveillance, ou plutôt de supervision urbaine et le vote d’une délégation à un privé pour la réalisation de terrains de tennis et de padel.

Cependant, c’est par une pensée évidemment partagée par tous pour la situation internationale et surtout « pour toutes les victimes des conflits en Palestine, en Iran, en Israël, au Soudan, en Ukraine » que Nicolas Bouche, maire, a ouvert la séance du conseil municipal : « Nous avons le sentiment que la dignité humaine est de plus en plus bafouée, que nos valeurs républicaines ne se propagent hélas plus hélas, on a même l’impression qu’elles régressent à l’échelle mondiale. Continuons, nous, ici, à les défendre. »

Le beau bilan du CCAS

Il a ensuite passé la parole à Pierre Bertin, adjoint à l’action sociale, pour une communication présentant une synthèse du rapport d’activité 2024, « qui a mis en évidence la qualité de l’action menée par les travailleurs sociaux et les collègues des missions support ». L’élu a souligné : « La personne est au centre de l’accueil et de l’accompagnement », « il y a une cohésion d’équipe, une cohérence de l’accompagnement ». Le CCAS, c’est en moyenne 600 personnes accueillies par mois, 60 personnes sans domicile fixe domiciliées à cette adresse, 22940 euros de chèques d’accompagnement personnalisé pour 247 familles dépannées, 5685 euros d’aide à l’énergie, 3250 euros d’aides exceptionnelles. Le CCAS, c’est aussi de l’aide alimentaire d’urgence, des paniers solidaires bio, l’accès à l’épicerie solidaire de Lomme qui a représenté en 2024 plus de 32 000 euros de gain de pouvoir d’achat pour un total d’une trentaine de foyers, l’accompagnement des allocataires du RSA dans le cadre du PLIE, le partenariat avec les bailleurs sociaux pour la prévention des expulsions, l’effort sur l’inclusion numérique... Tout un pan d’activité est consacré aux seniors et un autre est centré sur les actions en faveur des personnes en situation de handicap et en faveur de la santé. Après cette copieuse synthèse, le maire a également mis en avant « les équipes du CCAS et leur investissement. »

Dans la suite des communications, Emmanuelle Pichonat, adjointe aux écoles, a fait un rapide bilan des classes citoyennes, qui ont concerné 7 classes de CM1 et ont permis d’aborder pendant une semaine de nombreux thèmes. Puis Kacem Lemtiri, adjoint aux finances, a proposé un point sur le mécénat. « Il a été lancé voici un peu plus d’un an pour financer des projets souhaités par les citoyens, qui ont un intérêt général et sont attractifs et réalisables. » Après avoir rappelé les 5 projets prioritaires choisis, il a remercié les entreprises qui se sont engagées et ont contribué à la réalisation du premier projet, l’achat de la 2e navette CCAS. Plus précisément, cet achat a été financé par du mécénat mais aussi du parrainage. « Nous continuons le travail pour pouvoir financer d’autres projets. Je remercie aussi les particuliers qui ont fait un don », a terminé l’élu.

 

Adhésion au Centre métropolitain de supervision urbaine

On est ensuite passé aux délibérations. Premier gros dossier, l’adhésion au Centre métropolitain de supervision urbaine, qui a suscité un débat parfois tendu. Nicolas Bouche a expliqué en présentation : « Je l’ai longtemps appelé l’arlésienne, mais il est apparu en début d’année : un lieu où sont visionnées en direct les images des caméras de vidéosurveillance, régi par la MEL. 38 villes se sont positionnées favorablement dont Lambersart ». Il y a trois types d’adhésion, Lambersart adhère au niveau 2, qui permet de vérifier le bon fonctionnement des caméras, de traiter les réquisitions judiciaires, de faire des rondes visuelles en journée et de pouvoir exploiter le système de vidéo de 18h à 6h du matin. Le coût est de 150 euros par caméra pour le droit d’entrée, puis 490 euros par caméra par an. « Nous proposons que 20 de nos caméras soient reliées dès septembre ».

Christophe Caudron, du groupe Lambersart avec vous, s’est réjoui de « l’évolution » du maire sur ce sujet de la sécurité tout en étant critique : « Enfin, vous entendez les Lambersartois. On est content mais on aura perdu 5 ans et beaucoup d’argent. On avait une centaine de caméras en 2020, on aurait pu entretenir le parc qu’on avait et lisser l’effort financier. Des communes voisines travaillent déjà ensemble. Par ailleurs, votre objectif de 20 policiers municipaux ne sera pas tenu. Pour nous, ce domaine de la sécurité est un échec. » Sur le CSU lui-même, il a argumenté : « Il faudra aller plus loin que 20 caméras. Et c’est dommage de ne pas prendre l’option qui couvre 24h sur 24. » Il s’est aussi demandé si les caméras seront efficaces sans éclairage public.

Pierre-Yves Pira, du groupe Lambersart sociale, écologique et solidaire, est aussi intervenu pour rappeler que « la sécurité est un droit fondamental » et qu’elle « relève d’abord de l’Etat ». La police municipale, c’est « la tranquillité publique et la proximité avec les citoyens ». Il a regretté l’insuffisance des moyens de la police nationale à Lambersart et souligné que « la vidéoprotection ne saurait remplacer la présence humaine ». Il a demandé le bilan de la vidéo protection passée.

Le maire a expliqué : « Je n’ai pas le bilan de la police nationale sur les arrestations permises. En revanche, l’audit de l’existant a montré combien toutes ces caméras ont été installées de façon non cohérente. Très rapidement, nous allons les replacer pour un maillage de la ville efficace ».

L’élu d’opposition a aussi insisté sur le « respect de la vie privée et des libertés publiques », s’inquiétant de possibles « dérives » et a conclu : « Oui, ce CSU peut épauler la police dans certaines tâches si la police a les moyens suffisants », mais a annoncé que son groupe s’abstenait.

Nicolas Bouche a cité la réponse de la MEL, à savoir que le logiciel retenu « n’intègre aucune fonctionnalité liée à l’IA, aucune analyse algorythmique ni de reconnaissance faciale », et a avancé : « Comme vous, je suis inquiet des dérives qui peuvent advenir avec la vidéo surveillance. Pour nous, le garde fou, c’est que si nécessaire, on coupe le fil avec le CMSU. Par ailleurs, nous continuons à recruter des policiers municipaux, mais c’est difficile pour toutes les villes. »

En réponse à Christophe Caudron, le maire a argumenté : « Les caméras arrivent maintenant car la MEL les présente maintenant. Si la MEL avait proposé avant, on aurait voté à ce moment-là. Je ne renie pas mes paroles, je n’ai pas changé d’avis. Les caméras ne sont utiles que dans un nombre très léger de cas. J’ai toujours dit qu’elles sont efficaces dans les lieux fermés, le métro, et la nuit parce que l’opérateur du CSU repère plus facilement les actions bizarres. » S’agissant du renouvellement des caméras les années passées, il a expliqué : « Fallait-il acheter telle caméra sans savoir sa compatibilité avec le CMSU à venir ? ». Il a précisé que « les caméras que nous allons utiliser sont capables de lire les plaques d’immatriculation avec l’éclairage public éteint, donc nous n’allons pas le rallumer ». Par ailleurs, « s’il s’avérait que 20 caméras sont insuffisantes, on pourrait augmenter. »

Sur un autre sujet lié à la sécurité, la convention de partenariat entre la police municipale et Ilevia, pour des opérations communes et de la coordination, Julien Boisse, du groupe Lambersart sociale, écologique et solidaire, a estimé qu’« on risque de brouiller la frontière entre service public et entreprise privée », et le groupe a voté contre cette délibération. Le maire a répondu que « c’est cohérent que la police municipale puisse soutenir Ilevia dans sa mission de service public de transporter des métropolitains en toute sécurité ».

Projet de terrains de padel et de tennis

Enfin, le dernier sujet qui a suscité de longs débats, était le vote du principe d’une concession de travaux à une entreprise privée pour la création de terrains de padel et de tennis couverts sur u terrain de football peu utilisé du stade Georges-Delfosse, suite à une série de réunions publiques. « L’idée est de faire construire les terrains de padel et tennis à un exploitant privé qui s’occupera ensuite de la gestion des terrains de padel », tandis que la gestion des terrains de tennis sera opérée par l’Iris tennis, a expliqué Thomas Hubert, adjoint aux sports, expliquant encore que la commune propose une concession de 30 ans maximum et espère un démarrage des travaux fin 2026.

Carole Domrault-Tanguy, élue indépendante, a déploré que « la commune transforme un terrain de foot en plein air en terrains de padel privés couverts nécessitant un montage juridique complexe », tandis que Laurent Frappart, du groupe Lambersart avec vous, a rappelé son attachement à répondre aux besoins du sport lambersartois et a surtout contesté « le recours à un montage privé alors que nos finances sont confortables » ainsi que le manque d’informations et de précisions. Il a donc demandé le report de la délibération. Julien Boisse a également regretté le manque d’informations et le « renoncement à une gestion publique de l’équipement », et annoncé l’abstention de son groupe.

Pour Thomas Hubert, « les terrains de football sont largement mis à disposition des habitants en dehors des horaires des clubs » et des scolaires et il s’agit d’un terrain quasi-inoccupé. Sur la délibération, il a expliqué que le but est de voter pour le principe de la concession, « le cahier des charges précis sera construit et voté ultérieurement ». La réunion publique prévue interviendra « quand nous aurons des réponses à toutes nos questions ».

Le maire a complété en expliquant les contraintes de la Ville en matière de travaux sur les équipements sportifs et le recours à un partenariat privé. « Avant de faire ça, on a dû rénover dans l’urgence un terrain de hockey et un terrain de foot du stade Guy-Lefort, un autre terrain est à rénover, la piste d’athlétisme qui n’a jamais été réceptionnée recèle de nombreux défauts, des salles sportives doivent être réparées... Il y a d’abord ces priorités-là et nous ne le faisons pourtant pas car nous n’avons pas les moyens. Le padel, on peut s’en passer, mais s’agissant du tennis, le club cherche à s’étendre depuis longtemps. Le choix du padel nous permettra de répondre à la demande du tennis. Et de pouvoir utiliser notre argent pour les autres associations sportives ».

Le groupe Lambersart avec vous n’a pas pris part au vote, le groupe Lambersart écologique, sociale et solidaire s’est abstenu, et Mme Domrault-Tanguy a voté contre.

Nombreuses actions financées au Pacot-Vandracq

Après ces débats, Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative, a pris la parole pour présenter la contribution de Lambersart aux projets dans le cadre du contrat de ville et des solidarités 2025. La commune cofinance des projets du centre social Lino-Ventura, en particulier un séjour jeunes, une action de street art dans le quartier du Pacot, et « Nos quartiers d’été », des projets du Café des parents portées par le CCAS en lien avec le groupe scolaire Perrault-Bettignies pour la réussite éducative, le projet « Clean Pacot » de l’association ça urge.

En dehors du contrat de ville, dans les quartiers en politique de la ville, la municipalité soutient le conseil citoyen du Pacot-Vandracq via une subvention à l’association support l’Etabli, elle porte via son service prévention un programme d’animations subventionnée par l’État cet été, elle subventionne l’Orchestre National de Lille pour que des scolaires participent au programme Opus de création d’un orchestre symphonique d’enfants, à la rentrée participe au programme… L’élue a aussi évoqué les actions pour le bien-vivre ensemble du bailleur social Vilogia, notamment celle liée à la gestion des déchets.

Après l’examen de questions de ressources humaines sous la houlette de l’élue en charge, Barbara Leroy-Laidebeur, Kacem Lemtiri, adjoint aux finances, a mis au vote des décisions modificatives du budget 2025 ainsi que la prolongation de placements sur des comptes à terme de certaines ventes pour un total de 2 millions d’euros. Christophe Caudron en a profité pour redire « que la situation financière de la ville s’améliorant, il y a moyen avec deux millions de départ d’avoir un plan d’investissement avec un effet de levier », se voyant opposer un refus de la majorité.

Pascale Lucot, adjointe à la vie associative, a fait voter des demandes de subventions exceptionnelles à la Jeune France, au Lambersart Basket Lille Métropole pour des événements, à Lambersart Athlétisme pour les Foulées, au New Lawn pour son 130e anniversaire et au COS pour organiser une fête pour son 50e anniversaire. Puis elle a fait adopter la liste des 8 lauréats de l’appel à projets sur le thème « Dialoguer dans un monde complexe, agir à Lambersart pour la paix ». Rappelons qu’ils se partagent 10 000 euros. Membre du jury, Pierre-Yves Pira souhaiterait augmenter le budget à l’avenir car « on a dû faire un choix assez cruel ».

Restauration scolaire et transition écologique

Anne Ramon, conseillère déléguée à la santé et au handicap, a présenté la charte d’engagement mutuel qui sera proposée à la signature des restaurateurs et exploitants de café pour lutter contre les mégots jetés au sol puis Emmanuelle Pichonat a présenté l’adhésion de la ville à l’association Oui change qui sensibilise les enfants via l’école aux enjeux de la transition écologique.

David Blanquart, élu en charge, a présenté le rapport d’activité de la société de restauration scolaire Dupont Restauration. On retiendra du bilan 2023-2024 quelques investissements dans les cuisines délocalisées, six commissions menus, l’adhésion à « Ici je mange local » avec un objectif de 20 % de produits locaux, de nombreuses animations. Au niveau des chiffres, il a signalé une année record en nombre de repas. L’enquête de satisfaction montre une augmentation de 2 points, avec « comme axes de progrès la relocalisation de la restaurant scolaire au Canon d’or, prévue, et l’amélioration des repas végétariens. » Il a rappelé qu’un nouveau marché de fournitures et de livraison de repas, avec de nombreux objectifs qualitatifs, avait permis de choisir un nouveau prestataire, Api.

Bertin Lembrez, élu au logement, a fait voter la diminution du prix d’achat par la ville d’un bâtiment 11 rue Simon-Vollant, car il a été détérioré, ce bâtiment devant servir à entreproser du matériel des services techniques, puis la participation de la Ville, en complément de la MEL, au programme de réhabilitation de la cour Desailly, dans le Bourg.

Antoine Pierrot, adjoint à la transition écologique, a présenté une délibération sur le suivi et la réduction de la consommation d’eau potable de la Ville. Cette délibération s’inscrit dans une stratégie déjà commencée avec la création d’une cellule de suivi de réduction des consommations au sein de la mairie qui a permis de passer de 40 000 m³ à 26 000 m³ d’eau utilisés, et avec l’achat d’une cuve de récupération d’eau de pluie et d’un tracteur pour l’arrosage des massifs. « Aujourd’hui, nous allons plus loin avec la proposition d’Ileo d’une assistance à la réduction de consommation d’eau ». Il s’agit d’établir des conventions pour certains bâtiments : Ileo y fera des audits et des propositions en termes de matériel et de comportements, tandis que la Ville continuera son plan de suivi. « On vise 15 % d’économies ».

C’est sur ce sujet bien en phase avec l’actualité caniculaire du moment que s’est achevé le conseil municipal.

Prochaine séance : jeudi 16 octobre.

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