Le dernier conseil avant les vacances a notamment été l’occasion d’évoquer la facture énergétique, la vie associative ou encore le passage du tramway.

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Ordre du jour du conseil municipal du 30 juin 2022

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Taille: 56.39 Ko Extension: pdf Publié le 24 Juin 2022

Compte-rendu

Le jeudi à Lambersart, c’est jour de conseil municipal, enfin au moins cinq fois par an. Depuis près de deux ans, le public, ou plutôt les citoyens lambersartois qui le désiraient, avaient pris l’habitude de regarder les débats démocratiques tranquillement installés à la maison. Cette fois-ci, malheureusement, la retransmission d’hier, 30 juin, n’a pu être d’aussi bonne qualité qu’à l’accoutumée, le vidéaste étant malade. Nicolas Bouche, maire, s’en est excusé en début de conseil, juste avant de remercier les assesseurs qui se sont mobilisés lors des dernières élections présidentielles et législatives « permettant aux scrutins de se dérouler sans encombre et sans tricherie ».

Petites phrases et réparti

Dans un conseil, il y a des débats, des joutes et quelques fois des petites phrases agissant comme une respiration. Si elles font sourire, elles sont toujours l’emballage de délibérations de fond, même quand on pense à Audiard. Ces diatribes sont parfois empruntées à de grands hommes ou femmes : « N’emmerdons pas trop les Lambersartois », « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup », parfois au tennis : « Emmerdons les emmerdeurs », une réponse à la première, vous l’aurez deviné ou encore les mignonnes : « La cour des comptes, c’est pas des Mickey » et : « ça douille pour les collectivités ». Voilà pour le florilège, non exhaustif, du soir, grappillé de ci, de là.

Dans une de ses communications, toujours en début de conseil, le maire a souligné combien le coût de l’énergie et l’augmentation du point d’indice du fonctionnaire « ont un impact sérieux et sévère sur le budget de fonctionnement de la Ville », on parle ici d’environ 500 000€ de coût d’énergie en plus et de 700 000€ de plus, en année pleine, du traitement des agents. Pour ces deux raisons, le maire a invité les élus « à participer à une réunion le 12 juillet pour trouver des solutions pour les finances de la Ville ».

Kacem Lemtiri, élu aux finances évoque les terrains de sport

Vidéo-verbalisation pour lutter contre le stationnement gênant

Le conseil s’est ensuite poursuivi par le vote des délibérations. La première a concerné la mise en place de la vidéo-verbalisation comme moyen de lutte contre l’arrêt et le stationnement gênant et dangereux. Ici, Nicolas Bouche s’est voulu modeste : « Il n’y en aura pas beaucoup, car l’infraction doit être constatée en direct et la ville n’envisage pas la création d’un CSU (Centre de Supervision Urbain) ». Le sujet « tient à cœur » à Christophe Caudron de Lambersart avec vous, qui propose toutefois « de procéder avec discernement ». La délibération sera-t-elle retoquée par la préfecture ? Julien Boisse de Lambersart sociale, écologique et solidaire n’est pas favorable à la vidéosurveillance « touchant aux libertés fondamentales de se déplacer anonymement ». Surtout, l’élu pense : « Juridiquement, le stationnement gênant n’entre pas dans ce cadre et ne pourrait pas être appliqué ». Wait and see.

Kacem Lemtiri a ensuite pris la parole pour parler finances, avec la mise en place de la nomenclature M57 à compter du 1er janvier, puis pour évoquer les décisions budgétaires modificatives dans les sections de fonctionnement et d’investissement. Surtout l’élu aux finances a annoncé « le souhait de la ville de rénover les terrains synthétiques dédiés à la pratique du hockey et du football situés au stade Guy Lefort ». La rénovation des terrains et la mise aux normes de l’éclairage se dérouleront sur les années 2022 et 2023 pour un coût de 1 431 715€HT.

Subventions exceptionnelles

Le tour de table s’est poursuivi avec Pascale Lucot, élue aux associations. Dans un premier temps, elle a évoqué « les résultats de l’appel à projets 2022 du jury du 9 juin dernier ». Le thème cette année était « mobilité durable » et sept associations sont récompensées : Les Scouts de France, Ca Urge, RPL, Centre Social Lino Ventura, Velowomon, Badasa Théâtre et APE Mozart. Nous y reviendrons plus longuement dans le Lambersart Info de septembre.

Dans un deuxième moment, le conseil a procédé au vote des attributions de subventions exceptionnelles, l’occasion pour Hélène Altide, de Lambersart avec vous, de « remercier la ville d’accueillir l’association Lambersart Kaniv Ukraine dans les anciens locaux du CCAS ». L’élue s’est ensuite interrogée, « sans polémique aucune », sur le montant de la subvention du conseil municipal de mars à la dite association « qui ne correspondait pas à la recette du spectacle de Gérémy Crédeville ». Pascale Lucot lui a expliqué que  «  la subvention de 2 500€ du 30 juin s’ajoutait au 3 500 € du précédent conseil », le tout correspondant désormais au solde du spectacle.

Le sujet des bibliothèques s’invite régulièrement en assemblée de quartier ou en conseil. Cela a été le cas hier soir quand Chantal Cousin, élue à la culture, a fait voter le transfert de la bibliothèque Jeanne d’Arc à l’association Bibliothèque pour tous. D’un côté, Julien Boisse s’est dit « malheureux du manque d’une bibliothèque municipale à Lambersart », quand Christophe Caudron a défendu les bénévoles et « le réseau de bibliothèques bien réparties dans la ville ». Chantal Cousin a clos le débat en rappelant que " la municipalisation est au programme « mais c’est une longue histoire ».

Le conseil municipal prend des décisions

Un conseil sans logement ni éclairage public, serait-il un conseil ?

Le logement à Lambersart, c’est aussi toute une histoire. Bertin Lembrez, élu au logement, a fait le bilan des cessions et des acquisitions de l’année 2021. Une bonne occasion de rappeler les objectifs : améliorer l’habitat, augmenter le nombre de logements sociaux lors des constructions neuves (40 % sur chaque construction neuve à Lambersart) et par conséquent faire baisser la note des amendes liées à la loi SRU. L’élu a fait voter comme chaque année un dispositif de lutte contre l’indécence des logements liant la ville à la CAF. Le texte visant clairement les marchands de sommeil « permet d’améliorer l’habitat dans certains quartiers comme à Canteleu et permet d’attaquer les propriétaires n’entretenant pas leurs logements ». Pierre-Yves Pira de Lambersart sociale, écologique et solidaire a pris la parole pour soutenir une délibération « à l’objectif social mais aussi écologique ».

Autre sujet de conversation et de débat récurrent, l’éclairage public. Nicolas Burlion, élu à l’urbanisme, a présenté un texte sur « la mise en place d’une gestion différenciée de l’éclairage public par le déploiement de LED, le changement des horloges astronomiques, la baisse de puissance et le lancement d’expérimentations sur la détection de présence. » « Une délibération qui mérite débat », a indiqué Christophe Caudron. S’il avoue avoir changé d’avis en partie sur l’extinction de éclairage la nuit, il s’est dit inquiet sur la fiabilité des LED d’origine chinoise, sans oublier leur empreinte carbone. Nicolas Burlion a pour sa part répondu : « Le matériel est aux normes, de plus il est neuf et permet de réduire la facture énergétique. »

Question sociale et transport

La fin du conseil a été consacrée aux questions. La première de Julien Boisse avait pour sujet la préservation du pouvoir d’achat. C’est Pierre Bertin, élu à l’action sociale qui a répondu. « Nous sommes lucides de la réalité des effets des crises sur les Lambersartois, mais nous ne pouvons prendre des mesures visant à distribuer une manne que nous n’avons pas. » Après ce constat, l’élu a précisé les actions de la ville : « Depuis deux ans, la ligne budgétaire des aides pour les dépenses du quotidien a été augmentée de 50 % et ces sommes ont été étendues aux dépenses d’énergie. Le budget des aides exceptionnelles a lui aussi été augmenté ». L’élu a aussi rappelé : « Nous avons facilité l’accès aux tarifs réduits de cantine de manière systématique et pour le portage des repas à domicile des aînés, une importante compensation sociale est à la charge du CCAS. » Enfin, la ville réfléchit à d’autres actions, notamment à la mise en place d’une épicerie solidaire.

La deuxième question, au sujet du SDIT et du tramway, a été posée par Pierre-Yves Pira qui souhaite pour la ville davantage de transports en commun, plus performants et surtout gratuits. Gilles Dumez, élu à la mobilité, s’est chargé de répondre. Au sujet du SDIT et notamment du passage du tramway, « la ville a été entendue ». Car si le tramway ne passera pas dans Lambersart, des arrêts sont actés au Canon d’Or. Pour les bus, Gilles Dumez dit « tirer les ficelles pour que les bus à haute qualité de service passent par Lambersart et démarrent au Pont Supérieur ». Au sujet de la gratuité, l’élu est plus dubitatif, pour lui cela ne peut être possible que lorsque le réseau répondra aux besoins des habitants de la MEL.

Prochain conseil municipal en septembre ou octobre (date à préciser).

A la toute fin, Nicolas Bouche a souhaité de bonnes vacances à tous et a d’ores et déjà donné rendez-vous en septembre pour un conseil exceptionnel qui verra Lambersart quitter officiellement le SIVOM, l’occasion de nouveaux débats et de petites phrases.

 

Un conseil où tout le monde s'écoute

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PV succinct du conseil municipal du 30 juin 2022

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Taille: 181.41 Ko Extension: pdf Publié le 11 Juil. 2022