Au conseil municipal du 15 septembre, il a été question d’économie d’énergie, de sortie du SIVOM et de création de commissions extra-municipales.
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Compte-rendu
Nicolas Bouche a prévenu, pour le conseil du 20 octobre prochain, « ne prévoyez pas de manger au restaurant, ces derniers seront fermés ». En effet, le programme copieux (mobilité, finances, PLU3, etc) qui attend les élus du conseil à la veille des vacances de la Toussaint sera d’un autre calibre que celui qui s’est déroulé ce 15 septembre. Non pas que le conseil de cette fin d’été n’était pas important, bien au contraire : entre le programme de réduction de la consommation des énergies et la sortie de la ville du SIVOM, il était essentiel. C’est surtout, et la date est à marquer d’une pierre blanche, que le conseil a duré 1h10 montre en main, un record pour Lambersart.
Une heure, ce n’est pas grand-chose, ce n’est même pas le temps d’un match de foot et ce sera peut-être le temps que certains Lambersartois mettront pour boucler les 10 km des foulées du 25 septembre prochain. Pourtant, une heure ça peut aussi changer la vie. Dans une communication en début de conseil, Nicolas Bouche a révélé les chiffres liés à l’augmentation des coûts de l’énergie, « des chiffres simples, sur une année nous dépensions 900 000€, pour 2023, à consommation équivalente, nous budgétons 2,4 millions d’euros. A cette augmentation vous pouvez ajouter 25 % d’augmentation du coût des matières premières pour les travaux des cantines et 3,5 % d’augmentation du point d’indice des agents municipaux, ce qui nous coûtera 700 000€ de plus par an ». Ça fait beaucoup d’argent à trouver, « surtout que nous ne comptons que sur nous, à la chasse aux subventions et que nous n’augmenterons pas les impôts, alors on va essayer de moins dépenser ».
Il n’y a pas de petites économies et elles touchent tous les secteurs. Emmanuel Magdelaine, élu à l’information aux habitants, a annoncé l’extinction des panneaux lumineux d’information, « dès lundi 26 » a-t-il précisé. Ces six panneaux, dont quatre appartiennent à la ville fonctionnaient depuis dix ans. Leur fin programmée « va nous obliger à trouver d’autres moyens de communiquer avec les habitants. »
Nicolas Burlion, élu à l’urbanisme, a évoqué l’éclairage public. « Éteindre la nuit nous a permis d’économiser 55 000€ en 2021 et pour 2023, nous prévoyons une économie de 120 000€ ». Une belle marge rendue d’autant plus possible « que nous équipons la ville de Led, moins énergivores et que nous nous équipons de capteurs pour une extinction plus fine encore » . Toujours un peu plus près des étoiles... Avec Thomas Hubert, adjoint au sport, on a évoqué la baisse des températures : « Nous avons décidé la baisse de la température de l’eau de la piscine de 28 à 26°, ce qui permettra de faire une économie d’énergie de 12 à 14 %. Dans les salles de sport, hormis les activités pieds nus comme la danse, nous baisserons la température de 16 à 14° ».
Pour finir Fouad Laoutid, adjoint aux travaux, a rappelé : « La ville a isolé trente bâtiments municipaux et le programme de remplacement des simples vitrages dans les écoles d’un coût de 700 000€ se poursuivra à l’Hôtel de ville ou encore dans l’ancien CCAS ». Aussi, l’élu a annoncé la fermeture du chauffage dans les écoles durant les vacances scolaires, la suppression de l’extraction d’air la nuit et la création d’un groupe de travail énergie visant à solutionner tous les problèmes de surconsommation. Un dernier pour la route ? Fouad Laoutid « cherche depuis 2020 à diminuer la consommation d’essence et cela passe par le remplacement des véhicules municipaux de critères 3, 4 et 5 par des véhicules de critère 1 ou 2, des Amis, des vélos et des triporteurs ».
La ville fait des efforts, « mais ça ne suffira pas » a signifié le maire. Alors que beaucoup de villes baissent leurs investissements, « nous on fait l’inverse, on passe la surmultipliée ». Nicolas Bouche a annoncé que la ville « allait investir dans l’isolation thermique et l’installation de panneaux photovoltaïques sur les salles de sport et cela sera rendu possible par des subventions de l’État et également par l’emprunt ». L’objectif : investir pour faire baisser les coûts de fonctionnement l’année suivante. Hélène Altide, du groupe Lambersart avec vous, n’est pas contre ce programme d’investissement, en revanche, pour l’empreinte carbone de la ville elle a demandé « à être vigilent sur la provenance des matériaux ». Pour finir, Nicolas Bouche a annoncé « ne pas toucher au taux de la taxe foncière » et n’augmentera pas les tarifs cantine jusqu’à la fin de l’année.
Le deuxième gros morceau du conseil a été le retrait de la commune de Lambersart du SIVOM Alliance Nord-Ouest. « Nous n’avons jamais fait mystère de nos intentions », a rappelé le maire en introduction. Néanmoins, la ville « s’est laissé un an de réflexion avant d’acté notre départ le 21 octobre 2021 ». Il en coûtera 423 920 € à la ville, et le montant aurait pu être plus lourd (626 695, 41€), si la ville n’avait pas décidé de continuer à utiliser les services du SIVOM en matière d’archivage et d’urbanisme (permis de construire). Hélène Altide s’est intéressée à la quote-part réservé au SIVOM dans l’impôt des Lambersartois, « envisagez-vous une baisse d’impôt ? » a-t-elle demandé. Nicolas Bouche a répondu, « nous allons réintégrer certaines compétences comme le service civique ou à l’animation qu’il faudra financer », si la Ville veut maintenir le même niveau de qualité, il y a peu de chance d’acter une baisse de l’impôt.
Pour finir Héloïse Gerber a proposé au conseil la création de deux commissions extra-municipales. « Ces commissions, Démocratie Participative et Handicap, doivent être des outils de réflexion collectives, favorisant le dialogue avec les élus et faisant appel aux compétences de la société civile. » Ces commissions seront composées d’élus, d’usagers, d’associations et d’experts, quatre collèges de cinq membres chacun animé d’un seul but : la recherche de l’intérêt général. Pour la commission extra municipale Démocratie Participative, « l’objectif principal sera de travailler sur les différents modes de participation, de faire s’exprimer ceux qui ne viennent pas mais aussi de former les agents et les citoyens à la démocratie participative ». Concernant les objectifs de la commission extra-municipale Handicap, « l’idée est de travailler sur l’accessibilité des bâtiments et des espaces publics, l’inclusion des enfants en situation de handicap en coopération avec les actions d’inclusion inscrites dans le PEDT et de sensibiliser au handicap. »
Rendez-vous est donc pris pour le 20 octobre où il sera question du DOB (Débat d’Orientation Budgétaire), et s’il faudra venir le ventre plein, tout le monde espère ne pas se coucher au-delà de minuit, ce qui serait pour le coup, un autre record.