Au menu le 23 janvier : les déchets, les projets immobiliers, l’avenue Becquart, la sécurité...
Le quartier Canon d’or-Champ de courses est l’un des quartiers de Lambersart où les projets et travaux en cours sont les plus nombreux, aussi rien d’étonnant à ce que la salle du castel Saint-Gérard soit bien remplie pour l’assemblée de quartier annuelle, jeudi 23 janvier. Après un accueil par Emmanuel Magdelaine, adjoint délégué au quartier, en charge également de l’information municipale, et par Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative, le premier temps de la réunion a été consacré au suivi de l’assemblée de quartier précédente.
Propreté et déchets
Après le mur extérieur du parc du Castel, ce sont les grilles d’entrée qui seront refaites cette année, côté rue de Lille. Héloïse Gerber et Guillaume Lekieffre, élu en charge de la propreté, ont ensuite présenté le plan d’action pour la réduction des déchets en ville, qui fait suite aux ateliers de réflexion organisés sur le sujet l’an dernier. « Nous voulons faire bouger les lignes avec les partenaires et favoriser aussi les initiatives citoyennes », a expliqué l’élue. Quatre expérimentations seront notamment menées et un comité de suivi va être mis en place. Guillaume Lekieffre a rappelé de son côté le contexte, remerciant les équipes des services propreté et espaces verts pour leur travail mais soulignant la diminution des effectifs et l’incivilité de certains Lambersartois. En réponse à une question sur les poubelles qui restent dehors, les élus ont expliqué qu’ils travaillaient avec la MEL sur le sujet. Un habitant a signalé que des résidences n’étaient toujours pas munies de poubelles jaunes, d’autres ont signalé des problèmes de propreté ici ou là.
Après un point sur les espaces sans tabac existants, qui concernent les parcs, les abords des équipements sportifs et des écoles publiques, et leur extension d’ici fin juin aux écoles privées, et notamment l’école du Sacré-Coeur, Anne Ramon, élue à la santé, a rappelé la volonté de diminuer les mégots dans l’espace public grâce à un travail avec l’organisme Alcome. Des habitants ont demandé une sensibilisation aux endroits où des mégots sont régulièrement trouvés, près de maisons, de commerces, ou des lycées. Emmanuel Magdelaine a rappelé que la responsabilité de ce sujet était partagée avec d’autres intervenants institutionnels.
Travaux de voirie
Les actualités du quartier et de la ville ont ensuite été abordées. On a commencé sans surprise par un point sur les travaux avenue Becquart et rue de l’Abbé-Lemire. Gilles Dumez, adjoint à la mobilité, a souligné qu’après les travaux de réseaux, ceux de gaz étant encore en cours, les travaux de voirie commenceront en mars et dureront 9 à 10 mois. Ils seront répartis en 4 phases, avec une progression depuis l’intersection avec la rue du Bourg vers l’intersection avec la rue de Lille. A noter : la plantation de 61 arbres et de massifs végétalisés, et la suppression de quelques places de parking. Des travaux de reprise du réseau de chaleur sont également prévus avenue Becquart cet été. Certaines personnes ont insisté sur la nécessité d’une déviation adéquate et bien signalée pour les piétons, et même les voitures. En réponse à une question, Antoine Pierrot, adjoint à la transition écologique, a précisé que les essences d’arbres plantés avenue Becquart seraient de trois types et que ces arbres seraient plutôt de type « plumeau » et ne s’étaleront pas.
S’agissant d’autres rues, l’assistance a appris que les blocs béton devant les écoles rue Kléber et avenue Vauban seront remplacés par des fosses végétales, qu’une réfection de la chaussée au niveau du carrefour entre la rue de Lille et la rue Oswald-Crespi sera effectuée en février, et que les rues Mabille-de-Poncheville, Louis-Selosse et l’avenue Jacques-Picavet vont passer en double sens cyclable. A cette occasion, des riverains ont déploré l’augmentation du trafic automobile rue de Lille et sa dangerosité pour les cyclistes, et Gilles Dumez a mis en avant le projet de voie verte dans le quartier, notamment dans un premier temps entre la place de la République et l’avenue du Bois.
Thomas Hubert, adjoint au sport, a ensuite rappelé le projet d’extension des courts de tennis et de création de terrains de padel au niveau du stade Georges-Delfosse, et annoncé une nouvelle réunion publique sur ce sujet le 25 février. Il a confirmé qu’il n’y aurait pas de nouveau parking correspondant à ce projet, mais que la place de la République se situait à 250 mètres. Le projet de restaurant scolaire République a également été rappelé, les travaux commenceront cet été.
Projets immobiliers
C’était alors au tour de Bertin Lembrez, élu au logement, de prendre la parole sur les dossiers ayant trait à l’immobilier. Le plus important est le projet sur l’ex-site TDF, qui se décompose en plusieurs lots. La résidence seniors a ouvert. S’agissant de la résidence face au lycée avenue Sakharov, qui comprendra 50 appartements dont de l’habitat inclusif, le chantier commence et les entrées de camions se font par la rue de Lille. Une riveraine a regretté le bruit dès 6h du matin, et l’élu s’est engagé à faire suivre pour arrêter cette dérive. Pour la résidence étudiante prévue en coeur d’îlot avec l’Université catholique de Lille, le permis de construire a été déposé récemment. Le terrain côté avenue du Bois est en cours de construction, il s’agit de bureaux pour la MGEN et d’un restaurant inter-entreprises. Il reste un lot en attente, qui est destiné à des bureaux. Non loin, rue de Lille, le projet sur l’ancien site Sion a évolué : de 65 logements sur 3 bâtiments lors de la concertation, on est passé à 59 logements sur 2 bâtiments. Une crèche est aussi prévue. Le permis de construire n’est pas encore déposé.
L’élu a aussi précisé que pour le projet d’une résidence de 7 logements rue Oswald-Crespi, le permis de construire est obtenu, tandis que s’agissant du projet de résidence avenue Lyautey, on en est à 33 logements au lieu de 39 à l’issue de la concertation, en R+3+attique, avec des logements pour personnes âgées en rez-de-chaussée. Le permis de construire est déposé.
Enfin, en réponse à une question, il a expliqué qu’un travail était réalisé avec les bailleurs sociaux de manière générale pour que les parkings soient proposés à des tarifs intéressants aux locataires, afin qu’ils soient réellement utilisés.
Guinguette et stationnement
Emmanuel Magdelaine a ensuite fait le point sur la guinguette de la plage : « La saison dernière s’est très bien passée et cette année, l’autorisation d’occupation du domaine public sera rediscutée pour 4 ans. » Il a rappelé qu’une concertation avait eu lieu pour établir le cahier des charges, qui est « assez strict », et à présent, c’est le temps de la réponse des entreprises. Un habitant ayant posé une question sur l’utilisation en parking du terrain VNF, et l’élu a expliqué que ce terrain est ouvert aux beaux jours pour du stationnement pour la guinguette, mais qu’il est le reste du temps fermé car ce n’est pas un parking, et qu’il a vocation à être utilisé pour autre chose un jour. Gilles Dumez a précisé que la mairie examinait, pour répondre à la problématique des voitures-tampon, la possibilité de passer le parking du Colysée de 66 places en parking à durée de stationnement limitée ou en parking payant à partir d’une certaine durée. Il a aussi été amené à expliquer que la réparation en enrobé autour des racines d’arbres avenue de la République répondait à des exigences de sécurité.
Héloïse Gerber a annoncé l’installation de nouveaux équipements sur l’aire de jeux du castel Saint-Gérard, puis Antoine Pierrot a refait le point sur le dossier de l’eau dans les caves et du fonctionnement de la station de pompage, l’hiver étant particulièrement pluvieux et des habitants se plaignant de problèmes dans leurs caves. « La station fonctionne comme elle doit fonctionner, la puissance publique n’ira pas plus loin. Cela ne remplace pas l’étanchéité d’une cave qui est de la responsabilité des particuliers ».
Sécurité
La réunion s’est terminée sur le sujet de la sécurité. En réponse à un habitant évoquant les cambriolages, « le sentiment d’insécurité », et demandant les chiffres, le maire est intervenu. Nicolas Bouche a reconnu une augmentation de 50 % des cambriolages et vols de voiture en 2024, une augmentation « pas limitée à Lambersart » et qui est le fait de bandes organisées « qui savent qu’elles ne risquent quasiment rien si elles n’agressent pas les gens ». Et de revendiquer : « Nous sommes la seule ville de la MEL à publier mensuellement les chiffres des faits sur notre site internet ». Il a rappelé : « La sécurité, c’est du domaine régalien, même si l’État se désengage » et réaffirmé : « Les caméras, ça ne sert à rien, c’est une réalité. Après, ça peut apporter un sentiment de sécurité, mais nous avons un budget à équilibrer et on ne va pas le dépenser juste pour du clientélisme. Moi, je crois à la présence humaine, aux policiers municipaux ».
Le maire a répondu aussi à une question sur l’antenne 5G du stade Georges-Delfosse : « Nous avons signé l’autorisation deux ans avant l’installation et nous avons fait preuve de naïveté, l’État déroulant le tapis rouge aux opérateurs de téléphonie. Des riverains ont alerté que les procédures pour installer l’antenne n’ont pas été respectées, il aurait notamment fallu un permis de construire, et ils sont allés au tribunal contre la Ville. L’opérateur va devoir relancer un processus, mais il y aura quand même une antenne 5G dans ce secteur. » Pour terminer Nicolas Bouche a tenu à remercier les participants aux réunions de démocratie participative et à rappeler : « Même si on n’est pas d’accord, ce qui nous guide, c’est l’intérêt commun ».
> Village de la participation - Samedi 25 janvier, en matinée, un village de la participation était organisé au castel Saint-Gérard pour visualiser l’aménagement futur des avenues Becquart et rue de l’Abbé-Lemire et répondre précisément aux questions des riverains, qui sont venus nombreux. Les plans du futur restaurant scolaire, de l’extension de la garderie, et de projets immobiliers étaient aussi présentés.