Démarré au début du mandat, ce projet d’un jardin “multi-usages” co-construit se matérialise doucement

Après de nombreuses réunions entre les habitants volontaires, des élus et des techniciens municipaux, un plan a été réalisé par une architecte paysagiste, qui fige l’aménagement de ce terrain qui a accueilli autrefois un stand de tir et la bougeothèque. Un permis d’aménager sera déposé très prochainement.
Mathieu Richir, qui est de l’aventure depuis le début, commente : « C’est un compromis qui permet à la fois de faire émerger le projet de micro-forêt comestible, et qui prend aussi en compte les autres aspects du vivre ensemble… Espérons que cela deviendra un lieu de convivialité. »

Rappelons en effet qu’un incontournable du projet est la relocalisation du city-stade supprimé lors de la construction de la résidence à côté du stade Guy-Lefort. Il y aura finalement deux aires de sport : l’une dédiée au basket 3X3, sport devenu olympique, et l’autre au fitness. Dans la plus grande partie du jardin,
place à une micro-forêt comestible. Dans le secteur de l’entrée, on prévoit la partie convivialité avec les tables de pique-nique et la possibilité d’une petite scène, et côté stade Guy-Lefort et rue, c’est le potager.
« Un tiers lieu en extérieur », résume Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative.

Sport, potager, forêt comestible

Bien sûr, toutes les parties du jardin n’avancent pas au même rythme. Le rythme, on commence à le trouver au niveau du potager : le dynamisme d’Odile Cypriani et de Bernard Mortier entraînent d’autres membres comme Nathalie Robin, qui explique : « J’ai un tout petit jardin, ce qui me plaît, c’est surtout l’idée de voir des gens, d’apprendre à cultiver et de produire très local. On décide ensemble, c’est plaisant, et on a constitué un groupe WhatsApp du potager ».

Des permanences ont lieu le mercredi en fin d’après-midi pour accueillir ceux qui souhaitent s’informer ou participer. Parmi eux, des enfants, tout heureux
de mettre les mains dans la terre.

« On veut qu’ils sachent comment pousse ce qu’ils mangent ». Au fond du jardin, quelques espèces fruitières ont déjà été plantées mais la forêt comestible ne sera concrétisée qu’une fois la terre retournée à la fin de l’hiver, pour créer un microrelief. « Cela permettra de créer des petites zones d’ombre, idéales pour positionner en hauteur les plantes adaptées à la chaleur et en contrebas celles préférant l’humidité », explique Florent Lamiot, écologue de profession, cheville ouvrière de ce secteur.

« L’idée est d’être à mi-chemin entre la forêt comestible et l’apprentissage des plantes anciennes qui peuvent soigner. Nous souhaitons d’ailleurs mettre à disposition des documents pédagogiques. Autre aspect, nous prévoyons de créer une sorte d’îlot de fraîcheur et récupérer l’eau de bâtiments voisins. Enfin, nous souhaitons améliorer la qualité du sol et augmenter la biodiversité par l’emploi des méthodes les plus écologiques possibles ».

La création des aires de sport est aussi prévue aux beaux jours… 2024.

Des permanences pour comprendre le projet

Le square Debuire-du-Buc est désormais un des lieux ouverts de la ville, ouvert à tous, mais c’est aussi un endroit un peu particulier puisque s’y développe un projet co-construit par la Ville et un groupe d’habitants.

Celui-ci organise sur place une permanence tous les mercredis de 18h à 19h dès aujourd’hui et durant l’été, pour répondre aux questions des habitants sur les prochaines étapes du projet, notamment cet été, et leur proposer de s’investir au niveau du potager.