Un terrain situé 14 avenue du Maréchal-Lyautey a été acquis par deux promoteurs. Comme pour chaque projet de ce type à Lambersart, une concertation a été engagée avec les riverains, les associations, les commerçants, la Ville et le promoteur afin de co-construire le cahier des charges et le projet conformément au cadre bâti et aux attentes exprimées.

Réunion de restitution

Une réunion publique de restitution du Projet Immobilier Lyautey s'est déroulée le mardi 21 novembre 2023

Consultez les documents de présentation :

Restitution de la concertation Lyautey

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Taille: 1.28 Mo Extension: pdf Publié le 23 Nov. 2023

Restitution du projet Lyautey - Projet immobilier

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Taille: 36.66 Mo Extension: pdf Publié le 23 Nov. 2023

Diagnostic écologique

Dans le cadre du projet de réaménagement de la parcelle au 14 avenue du Maréchal Lyautey, un diagnostic écologique a été effectué.

Téléchargez les documents relatifs à cette étude :

Projet Lyautey - Note écologique

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Taille: 1.66 Mo Extension: pdf Publié le 14 Sep. 2023

Projet Lyautey - Diagnostic écologique

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Taille: 3.4 Mo Extension: pdf Publié le 14 Sep. 2023

Retour sur la réunion du 25 janvier 2023

Restitution non définitive de la concertation

Projet Lyautey : c’est plutôt non… pour l’instant !

Ce projet devait aller vite dans sa conception, avec une signature du permis de construire lors du premier trimestre 2023. Tout compte fait, le promoteur et l’architecte vont devoir revoir leur copie.

Certains n’ont pas dû en croire leurs oreilles, ce mercredi 25 janvier, quand en toute fin de réunion de restitution du projet de construction de logements au 14 avenue du Maréchal-Lyautey, Nicolas Bouche, maire, a lancé : « En l’état, ce projet ne se fera pas ! ». S’adressant à l’assemblée, une petite centaine de personnes alignées en arc de cercle autour du vidéoprojecteur qui affichait le plan mort-né sur l’un des murs du Castel Saint-Gérard, le maire expliquait : « Vous n’aimez pas ce projet et celui-ci ne s’intégrant pas dans l’environnement de la rue, je ne signerai donc pas le permis pour des raisons esthétiques, la seule raison à ma disposition, car pour le reste, le projet respecte le Plan Local d’Urbanisme ». Attention, ne faites pas dire au maire ce qu’il n’a pas dit : « Ce projet se fera, et il y en aura d’autres ! » Pourquoi ? « Parce que nous sommes en France et que des promoteurs privés achètent de belles maisons avec de beaux terrains à des propriétaires privés pour construire des logements. Ils mettent le prix et la Ville ne peut préempter sans projet et n’a pas non plus les moyens financiers » pour les acquérir.

A Lambersart, un seul projet est public, c’est celui du terrain Bonte, pour tous les autres (Masschelein, Bourg, Lyautey, etc), la Ville oblige les promoteurs, ici Loger Habitat, à organiser des concertations pour faire entendre la voix des riverains.

Ces derniers ont d’ailleurs fait montre, à plusieurs reprises, de leur incompréhension et de ne pas avoir été écoutés : « stylistiquement, c’est atroce », « scénario catastrophe » ou encore « nous sommes sidérés par le truc que vous allez pondre ». Tout n’est pas négatif, loin de là : la base de travail réalisée le 2 décembre lors des ateliers (biodiversité, forme urbaine et vie de quartier) entre riverains et promoteurs a aussi abouti à un projet respectueux de l’environnement.

David Salem, architecte, a d’ailleurs défendu son projet pendant la première heure : préservation du Tilleul de 20 m de haut, 74 arbres préservés (les 34 morts seront remplacés par des arbres de haute-tige), création d’un corridor écologique côté avenue Picavet, accès parking en sous-sol côté Delécaux, balcons opaques, mur végétal, un parc, étude faunistique, « 1500m² d’espaces verts soit 67 % de la surface »...

Mais voilà, même à y mettre tout son cœur, l’architecte n’a pas convaincu. Les riverains ont retenu R+5, « qui prend le joli nom d’attique » a commenté une riveraine. Ils ont également des craintes quant au stationnement et la circulation. Pourtant, la hauteur maximum du bâtiment n’est que de 16,70 m quand le PLU autorise à monter à 19 m et le tilleul atteint les 20 m. De même, le parking en sous-sol respecte les normes en matière de besoins de stationnement pour les 39 logements prévus.

Avant le rebondissement final, un habitant avait posé les questions qui vont désormais s’imposer : « On fait quoi maintenant ? On rabote un ou deux étages ? ça va prendre combien de temps ? » Jérémy Buisine de Loger Habitat n’a rien contre le fait de rediscuter du projet avec certains habitants, mais ça, c’était avant que le maire prenne la parole et lui a été clair : « Ça prendra plus de temps que prévu ».

La concertation n'est pas terminée car le rendu n'a pas été validé. Après la poursuite de la phase de concertation, il y aura un autre rendu. 

Ateliers collectifs du 30 novembre 2022

Support de présentation de la réunion du 30 novembre 2022

Restitution des ateliers

Compte-rendu des permanences

Contribution réalisée par le collectif des riverains et présentée
lors de la réunion de concertation du 30 novembre au Castel st Gérard

Compte-rendu des ateliers

La réunion du 30 novembre a permis de résumer le début de la concertation, de présenter l’état sanitaire des arbres, d’écouter une contribution de riverains et de travailler en ateliers participatifs.

Après une première réunion de présentation du cadre du projet le 9 novembre, la concertation pour l’aménagement du terrain situé 14 avenue Lyautey, racheté par les promoteurs de Loger Habitat et PL Partners, a continué avec plusieurs temps forts. La visite du site samedi 19 novembre a attiré de nombreux riverains, qui ont pu arpenter le terrain de 2314 m², visiter la maison qui y est implantée, observer les arbres et la flore existants, poser des questions aux promoteurs ainsi qu’aux élus présents. Ils ont pu également visualiser la partie non constructible du terrain, située au-delà de 25 m depuis la rue. Des permanences individuelles sur rendez-vous, du 21 au 26 novembre, ont aussi permis de recueillir les inquiétudes et attentes des riverains.

La réunion du 30 novembre, qui a rassemblé une quarantaine de participants au castel Saint-Gérard, était dédiée à des ateliers participatifs de co-construction du projet, pour « travailler un cahier des charges en apportant des plus-values grâce à l’intelligence collective », comme l’a noté Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative, qui a aussi rappelé qu’il s’agissait d’une « démarche innovante et sincère dans l’idée de contribuer à un projet de privé à privé », où la vente est faite et le projet se fera. Mais auparavant, de nombreux points ont été abordés. Nicolas Burlion, conseiller délégué à l’urbanisme, et l’architecte ont précisé le cadre : le Plan Local d’Urbanisme permet sur ce terrain un maximum de 19 mètres de hauteur (R+6), il est obligatoire que la construction jouxte au moins une des limites séparatives, et il est possible de construire en limite de trottoir sur l’avenue Lyautey ou en retrait de 3 mètres.

De nombreuses craintes

Après que Bertin Lembrez, conseiller délégué au logement, a rappelé les besoins en la matière et les attentes de la ville concernant « l’insertion dans l’environnement paysager et bâti » et la conception d’un « habitat durable et esthétique », le promoteur et le cabinet AD Conseil sont revenus sur la visite du site et la vingtaine de rendez-vous individuels. Les attentes concernaient la préservation de la biodiversité et de la fraîcheur amenée par les arbres, la crainte d’imperméabilisation du terrain, la limitation des vis-à-vis, la crainte de perte d’ensoleillement et d’augmentation du bruit, l’impact sur le stationnement et la circulation. Les avis étaient très partagés sur la conservation ou pas de la maison existant sur le site, certains y voyant l’opportunité d’y faire une crèche ou une maison médicale et de permettre à la verdure de se développer.

Ensuite, Murielle Eyletters, docteur en agronomie, « médecin des arbres », a présenté une étude phytosanitaire des arbres du site. Ils sont 74 de 16 espèces différentes, mais avec 55 % de thuyas, une « biodiversité relativement faible ». 24 arbres sont sains, 31 morts sur pied, et 19 dépérissent. Les thuyas notamment sont morts ou en mauvais état. Le terrain compte entre autres deux arbres imposants, un tilleul qui est en très bon état qu’il convient de protéger, et un hêtre qui souffre d’une « pourriture très avancée », présente un « risque fort de rupture » et devra être abattu. Les riverains se sont interrogés sur les conséquences de l’abattage d’un nombre important d’arbres morts ou malades sur l’hébergement de la faune, l’humidité du site et la protection des vis-à-vis. L’experte a préconisé que les arbres abattus soient strictement compensés sur le principe du « bon arbre replanté au bon endroit », avec la possibilité d’arbres de haute tige.

Un représentant d’un collectif de riverains a ensuite présenté un exposé très détaillé sur l’histoire du site et les conséquences de l’urbanisation, et sur les attentes des riverains. On peut notamment retenir qu’il s’agit d’un secteur humide, anciennement traversé par des becques, dont il reste une trace : la végétation importante au fond des jardins. Il a été urbanisé dans les années 30 puis 70. S’agissant du terrain, la valeur d’ensemble des arbres comme refuge pour les animaux a été soulignée. Le représentant a aussi noté que l’avenue Lyautey, étroite, était peu bruyante et passante, qu’il s’agissait d’une des « rues les plus basses du quartier ». La qualité et l’ampleur du travail que représente cette contribution à la concertation a été soulignée.

Importance de l’environnement

Les participants ont ensuite travaillé en ateliers sur trois thématiques : la biodiversité, les formes urbaines, et les usages et la vie de quartier. Concernant la biodiversité, les rapporteurs des ateliers ont insisté sur l’importance de la végétation, la plantation d’arbres et d’arbustes d’essences locales, la préservation de la zone humide en fond de parcelle, la limitation de l’imperméabilisation des sols, un éclairage limité la nuit, et sur la nécessité de logements très bien isolés voire passifs. Certains ont même demandé un inventaire de la faune au printemps et précisé que si la maison était démolie, il faudrait apporter à la place de la terre végétale en profondeur afin de replanter.

S’agissant des formes urbaines, sont revenues les demandes de réduction de la hauteur de la résidence, de qualité voire de « noblesse » des matériaux, de retrait par rapport à la chaussée, d’une emprise au sol minimum, d’une limitation maximum des vis-à-vis et d’une construction en épannelage (étages en gradins). Les participants ont aussi suggéré de privilégier de grands logements, ce qui permettrait de favoriser les propriétaires occupants et d’avoir moins de circulation et certains ont suggéré d’utiliser la maison existante pour minimiser le nombre de logements de la résidence.

Concernant les usages et la vie de quartier, les tables ont évoqué une résidence adaptée aux personnes âgées, elles ont insisté sur les problèmes de circulation et de stationnement et demandé un accès à la résidence au plus près de l’avenue Delécaux.

Pour clore cette longue réunion de 3 heures, Nicolas Burlion a convenu de la complexité de la réflexion et a remercié les participants pour leur investissement dans la concertation.

Retour sur la réunion du 9 novembre 2022

Ce 9 novembre 2022 a débuté le cycle de concertation sur le projet de logements du 14 avenue du Maréchal Lyautey.

L’occasion de rencontrer les promoteurs, Jérémy Buisine de Loger Habitat et l’architecte David Salem de Scenario-Ara, qui ont tous les deux avoué : « C’est la première fois que nous sommes conviés à créer un projet dans le cadre d’une concertation ». C’est d’autant plus rare, car « s’agissant d’une vente de terrain de privé à privé, les promoteurs ne sont aucunement obligés d’imaginer le projet avec les riverains » a tenu à souligner Nicolas Burlion, élu à l’urbanisme, animateur de la soirée avec Bertin Lembrez élu au logement et au développement urbain et Héloïse Gerber, élue à la démocratie participative. « D’habitude, les promoteurs soumettent trois projets aux riverains, on vote et on dépose le permis » a aussi expliqué l’élu.

Aujourd’hui, ici comme partout ailleurs en ville, tous les promoteurs se doivent d’associer les habitants. C’est tellement nouveau que les riverains présents au Castel Saint-Gérard sont restés sceptiques : « Ne me dites pas qu’ils n’ont pas déjà un projet tout fait » sous le coude ou dans les cartons. Et d’autant plus sur la réserve que « le calendrier avant dépôt du permis de construire en janvier paraît très serré ».

Autre remarque : « Nous ne sommes sûrement pas tous au même niveau d’information ». Néanmoins, la soirée, près de deux heures trente, s’est déroulée en toute courtoisie et dans « un esprit de sincérité et de transparence totale » voulu par les élus.

Ceux qui pensait donc voir des croquis et autres esquisses en ont été pour leurs frais, il faudra attendre début janvier, « une fois qu’ensemble, riverains, habitants et élus auront fait part, en travaillant par ateliers, de leurs souhaits dans tous les domaines aux promoteurs » a pour sa part indiqué Héloïse Gerber, quand Bertin lembrez évoque « une page blanche faisant appel à l’intelligence collective pour donner naissance à un projet le mieux intégré dans la ville. »

Lors de cette première réunion, beaucoup de craintes ont été soulevées : les arbres, la faune et la flore, les parkings, la circulation, mais aussi les besoins en logements. La vigilance sera de mise, les élus se sont dits « en phase avec les riverains » sur la question des arbres, dixit Antoine Pierrot, et Bertin Lembrez a rappelé le rôle de garde-fou de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), de l’ABF (Architecte des Bâtiments de France) mais aussi du Plan Local d’Urbanisme.

David Salem, l’architecte, a aussi pris la parole pour expliquer le cadre dans lequel il a le droit de travailler sur cette surface de 2314m² : 19 mètres de hauteur maximum, une place de parking pour 80m² de logement, etc. Mais il l’a assuré : « Je n’ai encore fait aucun dessin ! »

Les discussions pourront se poursuivre le 19 novembre prochain à 10h lors de la visite du site quand le 30 novembre sera l’occasion d’établir un cahier des charges à présenter aux promoteurs. En attendant il y a aussi des permanences sur rendez-vous organisées les 21, 23 et 26 novembre au Castel Saint Gérard.

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