L'installation de nombreuses industries à Canteleu a favorisé sa dense urbanisation. Dés 1857, Eugène Verstraete crée une grande filature de lin prés de la chapelle St-Hubert de la maladrerie de 1465. En face de son usine, il finance avec l'aide du curé de Lambersart Philippe Desplanque, la construction de l'église Saint-Sépulcre en 1870. Pour fixer la population ouvrière composée de nombreux belges flamands, la rue de l'Eglise puis la rue Gustave Bernard sont d'abord tracées.
Après la vaine tentative de formation d'une commune de Canteleu, c'est la paroisse qui s'agrandit sur Canteleu-Lomme et Canteleu-Lille en 1880. Le cimetière commun est aménagé et l'église élargie en 1890. En 1900, la tour-clocher est érigée dans le style néogothique par l'architecte Henri Boudin. 

La vie sociale est riche dans ce quartier populaire aux nombreux estaminets : cliques de musiciens, coqueleux et coulonneux, jeux de bouchons et de bourles. La vie y est toutefois difficile. Aussi pour aider les familles, les efforts conjugués du maire Georges Petit et du député Louis Nicolle, petit-fils de Verstraete, aboutissent en 1928 à édifier le dispensaire d'hygiène sociale et le bureau de bienfaisance. 
Canteleu-Lambersart connait une mutation durant la décennie 1985-1995. L'église à la voûte fragile est rasée avec l'école Savio attenante. Le clocher est conservé prés de la nouvelle église et la place s'étend. La ligne 2 du métro, les commerces de l'avenue, la rénovation des courées et les projets d'immeubles résidentiels attirent une nouvelle population. 

 

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