Cette année, la Journée mondiale du refus de la misère était l’occasion pour le CCAS de revenir lors d'un temps fort sur les thématiques de l’analyse des besoins sociaux.

Chaque année, le Centre Communal d’Action Sociale organise un temps de rencontre à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, fixée le 17 octobre. Cet après-midi rassemble des élus, des responsables et agents du CCAS, des partenaires de la ville dans le domaine de l’action sociale, ainsi que des habitants accompagnés par le CCAS pour échanger ensemble autour d’une thématique.

Comme l’expliquait Pierre Bertin, adjoint à l’action sociale, cette année, le rendez-vous se déroulait dans le cadre de l’Analyse des Besoins Sociaux. Plus précisément, après la diffusion au printemps d’un questionnaire détaillé aux habitants sur leurs besoins, qui a abouti à 800 réponses, il s’agissait, mardi 19 octobre, de présenter la synthèse de deux ateliers complémentaires qui ont eu lieu en septembre, où la parole était donnée à des habitants rencontrant des difficultés au quotidien, sur quatre thématiques : améliorer mon quotidien, l’habitat, la santé, agir ensemble. « Les échanges ont été extrêmement riches », a souligné l’élu. Une richesse qui est apparue lors de cet après-midi, puisqu’au delà des synthèses, sur chaque thématique, la parole était donnée à un habitant qui avait été présent aux ateliers, avec des témoignages intéressants et souvent émouvants, mais toujours positifs.

Quotidien, logement, santé...

Sur la thématique « qu’est-ce qui facilite mon quotidien », le premier besoin qui est apparu, c’est celui de rencontre et de partage, et un témoignage démontrait que même seul, « on peut saisir les petites occasions du quotidien pour créer du lien qui fait du bien ». Autre besoin, pouvoir repérer les structures qui vont aider à avancer quand on vit des difficultés.

Dans la thématique « pourquoi je me sens bien dans mon logement », les participants aux ateliers ont évoqué la nécessité d’avoir un logement agréable, qui donne sur des espaces verts, celle de pouvoir se projeter dans le temps, la difficulté à accéder à un logement et de bénéficier d’un suivi personnalisé, les problèmes de fracture numérique… Mais aussi, l’importance de bien vivre dans son quartier.

Ceux qui ont réfléchi sur le thème « qu’est ce qui me permet de me sentir en bonne santé », ont d’abord mis en avant l’importance du lien social et affectif et du soutien de l’entourage, avant la possibilité d’accéder à des soins et des professionnels de santé de proximité et le souhait d’actions de prévention de la ville et d’aide face aux démarches administratives (dossier, numérique). La question des aidants a aussi été évoquée.

Enfin, dans la thématique « agir ensemble », le fil rouge était « être en lien, avoir sa place dans la cité » pour pouvoir agir.

Comme l’a souligné Pierre Bertin à l’issue de cet après-midi, « dans tout ce qui a été dit, c’est l’importance des relations humaines et de l’écoute qui saute à la figure ». L’accueil et l’écoute apportés par les agents du CCAS ont d’ailleurs été soulignés par des habitants. Et de conclure : « l’analyse des besoins sociaux ne doit pas seulement prendre en compte ce qui peut manquer en matière d’aide sociale, mais aussi ce qui peut manquer en matière de liens sociaux ».

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