La période 1865-1965 constitue le siècle d'or industriel de Canteleu, grâce à sa proximité de Lile agrandie et l'eau pompée dans son sol, Léon Crépy-Flament réunit un vaste terrain au lieu-dit Mont-à-Camp pour fonder en1889 une grande usine de fil de coton. Il trace autour les rues Vaillant, Flament-Reboux et Ampère, ainsi que l'avenue de Boufflers puis la rue Lavoisier. En 1909, son fils Maurice lui succède, Charles Vancauwenberghe, maire de 1935 à 1944, devient associé. L'entreprise patenaliste emploie 400 ouvriers en 1890 et 2500 en 1960, mais ferme en 1964 en raison de la concurrence asiatique et de la décolonisation. Elle fait place à la résidence Lavoisier en 1967, ainsi qu'à l'URSSAF devenue résidence Indigo en 2010.
Dès 1871, trois briqueteries occupent le secteur. Celle d'Emile Dumoulin est remplacée en 1890 par la rue Dumoulin (Martyrs de la Résistance après 1945) et les cités ouvrières Crépy : Lavoisier, Jeanne d'Arc, Pasteur, St-Eloi et Ste-Anne ont d'ailleurs gardé leur plaque d'origine. Les rues Champêtre et des Fours (rue G. Boidin) se substituent à la briqueterie Desruelle. Quant à la tuilerie de Charles Vaillant, modifiée en briqueterie, elle sera codirigée par Jules Maillot, cousin du Général de Gaulle et maire de 1968 à 1973. Cette usine, située 2 rue Vaillant, disparaît en 1976.
Dans ce quartier ouvrier, les 24 courées sont nées en coeur d'ilot avec boyau d'accès comme la cité Soleil, 7 rue Vaillant; ou sur terrain libre telles les proches cités Albert et Marthe en 1910. Enfin, l'allée du Collège, de 1995, montre trois rangs différents de maisons derrière le centre infirmier Maurice Crépy.