Retrouvez l'entretien avec Jonathan Delcroix, chef de service de la Police Municipale

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Quelles sont vos précédentes expériences ?
Je suis issu de la Police Nationale dans laquelle je suis entré en 2009. J’ai travaillé une douzaine d’années en Ile-de-France essentiellement sur des missions de police secours, de police administrative avec un passage en CRS autoroutière et police ferroviaire. Durant mon parcours, j’ai également exercé pendant quelques années en tant que formateur généraliste auprès des futurs policiers adjoints et, ces deux dernières années, j’étais en investigation (enquêteur) dans le sud de la France.

Pourquoi Lambersart ?
Car il s’agit d’une ville où il fait bon vivre tout en faisant partie de la Métropole Européenne de Lille. Je voulais également me rapprocher d’une partie de mes sources familiales. Par ailleurs, d’un point de vue professionnel, je souhaitais enrichir mon expérience dans les métiers de la sécurité publique, tout en prenant de nouvelles responsabilités aux côtés d’une équipe municipale dont la police de proximité, proche des habitants, est la priorité.

Quelle est la feuille de route que vous a confiée Nicolas Bouche, maire de Lambersart ?
Le maire souhaite une police proche des habitants et des commerçants. Cette proximité nécessite un travail de prévention. Il est donc demandé aux agents de faire preuve de discernement : nous devons aider, accompagner et non réprimer pour réprimer.
Si un véhicule est mal stationné par exemple, la verbalisation n’est pas systématique. Nous allons tenter de trouver, dans un premier temps, une solution alternative. Néanmoins, si le stationnement est dangereux ou en cas d’abus, nous serons plus rigoureux. Notre métier est basé sur le respect de la législation, nous saurons faire preuve de fermeté lorsque cela est nécessaire. Je pense au respect du code de la route, à la sécurisation aux abords des écoles mais également à la législation dans les parcs et jardins ou encore aux nuisances sonores.
Autre souhait de monsieur le maire, c’est de veiller au quotidien à la sécurité des personnes et des biens en étroite collaboration avec la Police Nationale.

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Justement comment s’articulent les rôles entre Police Municipale et Police Nationale ?
L’articulation peut différer selon les territoires mais d’une manière générale, la Police Nationale prend le relais de la Police Municipale pour l’aspect judiciaire, c’est-à-dire la réalisation d’actes d’enquête. Par exemple, suite à un cambriolage, si la Police Municipale intervient, elle procédera à la conservation des traces et des indices avant l’arrivée de la Police Nationale qui, elle, se chargera des investigations.
Dans un deuxième temps, la Police Municipale aura également un rôle de soutien pour les victimes et son entourage.
Pour une bonne articulation opérationnelle entre ces “deux polices”, il est nécessaire d’avoir un partenariat de qualité entre les responsables de chaque structure.

Et quid de l’articulation des rôles entre la Police Municipale et le service de médiation ?
Les rôles du service de médiation et de la Police Municipale sont bien distincts, ce qui ne doit pas nous empêcher d’avoir davantage de liens. Il existe une frontière : d’un côté, tout ce qui relève du pénal entre autres, et de l’autre, ce que j’appelle les codes sociaux et culturels. Prenons l’exemple du conflit de voisinage. Dans un premier temps, le service médiation intervient pour aplanir le différend mais s’il évolue vers une infraction, alors le conflit sera traité par la police.

Comment se traduit une police de proximité sur le terrain ?
Par l’accentuation des brigades pédestres et cyclistes. C’est ce travail de terrain qui nous permettra d’aller vers les gens et de prendre contact avec eux. Sans ce lien, nous n’avons pas d’information, il est essentiel que les habitants nous fassent remonter les problèmes pour que nous puissions les régler. Le téléphone, c’est bien, mais se rencontrer et discuter, c’est mieux ! Je demanderai à ce que nos équipes se rendent davantage dans les commerces et dans les parcs.

Parlez-nous de votre équipe...
Nous étions une petite dizaine au début du mandat et nous sommes 14 aujourd’hui. La Police Municipale de Lambersart prend de l’ampleur, nous sommes visibles et les habitants nous le disent. Nos agents ont des qualités relationnelles et humaines, cela participe à la bonne relation habitants/policiers.
Nous faisons un travail plaisant et les futures recrues devront s’inscrire dans ce registre : des agents de police dont les valeurs humaines seront le point fort.

Un message à faire passer aux Lambersartois ?
La Police Municipale est à votre service, n’hésitez pas à venir à notre rencontre lors des patrouilles sur la voie publique.