Découvrez 13 personnages célèbres de Lambersart

Evrard de Frioul

(circa 805-866)
Fils d'Unroch comte de Ternois, Evrard (Eberhard en franc) est nommé duc de Frioul (une marche de l'empire franc en Italie du Nord, ancien royaume des Lombards) en 1825 et épouse en 836 Gisèle, petite-fille de Charlemagne, fille de l'empereur Louis le Pieux (alias Le Débonnaire) et soeur du futur roi de France Charles II Le Chauve. En dote, Gisèle reçoit le domaine impérial d'Asnapio (Annappes). Défenseur actif de la papauté contre les Slaves et les Turcs, et fervent croyant, il fonde l'abbaye de Cysoing (856) et reçoit en remerciement de ses faits d'armes les reliques de Saint-Calixte 1er, pape-martyr du IIIè siècle, fondateur des Catacombes de Rome, premier cimetière chrétien. Il meurt en 866, ayant auparavant affranchi de nombreux serfs et oeuvré pour la paix entre les fils de Louis Le Pieux. Son fils Bérenger deviendra roi d'Italie puis empereur du Saint-Empire Romain Germanique en 915.
Les liens étroits de vassalité entre l'abbaye et le baron de Cysoing, le comte de Flandre et la Collégiale St-Pierre de Lille, le village de Lambersart et son seigneur permettront le transfert d'une partie des reliques de St-Calixte pour la fondation de notre première église du Bourg au XIIè siècle, qui devient ainsi un site de pélerinage au Moyen-Age, aux portes de Lille. Saint-Evrard est fêté le 16 décembre, et Saint-Calixte le 14 octobre. Une rue de Lambersart porte le nom d'Evrard de Frioul près de la mairie.

Simon Vollant

(1623-1696)
La reddition de la ville de Lille cernée par les armées de Louis XIV en 1667 a plusieurs conséquences : la construction d'une citadelle importante sur les plans de Vauban et une extension considérable du périmètre urbain. Le choix du nord-ouest de Lille pour la "Reines des citadelles" n'est pas innocent car ce secteur est facilement inondable grâce à la Haute-Deûle. Les paysans et les chevaux sont réquisitionnés pendant 3 ans. Simon Vollant, maître-maçon dirigeant les travaux, emploie 400 personnes pour les fossés et 1400 ouvriers pour les murs de la citadelle : les briques proviennent de la terre argileuse de Lambersart.
Une zone non aedificandi autour de la Citadelle et des nouveaux remparts de Lille, est instaurée. Simon Vollant, devenu architecte, est l'auteur en 1687 du rang de Beauregard (Vieille Bourse côté Chambre de Commerce, place du Théâtre) et surtout le bâtisseur de la Porte de Paris transformée en arc de Triomphe (1685-94); aussi la place lilloise autour de l'arc porte son nom.
Anobli par le roi en 1685, Simon Vollant s'installe à Lambersart, où il fait construire le château de la Cessoie.
Gustave Dubar, directeur de "L'Echo du Nord", ancêtre de la "Voix du Nord", rénove le château en 1908.
La Congrégation des Soeurs Bernardines s'y installe après la 2ème guerre mondiale. C'est maintenant une école privée; une partie de l'ancien domaine constitue le Parc de la Cessoie, quartier des années 1980.
Une rue récente porte son nom, près de la rocade nord-ouest.

Le Prince de Soubise

(1715-1787)
Charles de Rohan, prince de Soubise, fut maréchal de France et ministre d'Etat de Louis XIV ouis Louis XV, et gouverneur de la Falndre et du Hainaut. Il aimait la fête et la nature. A Lambersart, sur les prairies qui s'étendaient des rivages de la Haute-Deûle à l'actuelle avenue de l'amiral Courbet, il a fait construire en 1787 le Colysée Royal, établissement réservé aux fêtes sur le modèle des lieux de plaisirs de la cour de Versailles. Agrémenté de kiosques et de jardins anglo-chinois dessinés par François Verly et comportant des fabriques telles une rotonde abritant une vaste salle de bal, et une île avec temple de l'Amour, le Colysée offrait un panorama privilégié sur la Citadelle, la ville de Lille et la campagne environnante. Il a été détruit en 1792, au cours des événements révolutionnaires (siège de Lille par les Alliés Royalistes). Le Colysée par son nom en rappelle le souvenir. L'avenue de Soubise longe le canal de la Haute-Deûle, depuis le pont de Canteleu jusqu'au Colysée.

Félix Clouët des Pesruches

(1838-1897)
Entré à l'école militaire de Saint-Cyr en 1885, il combat les Prussiens en 1870 et prend le commandement du 1er régiment territorial d'infanterie en 1875. Aprsè 22 campagnes de guerre dont l'Italie et le Mexique, cet ancien lieutenant-colonel se fixe à Lambersart au château Wallaert, rue de la Carnoy. Adjoint au maire sous le mandat d'Alfred Becquart, il est maire de 1892 à 1897. On lui doit la construction d'une nouvelle mairie à l'angle de l'avenue de l'Hippodrome et de l'avenue Delécaux (anciennement rue du Bois) en 1893. Il a participé au financement de la construction de l'ancienne école Saint-Joseph et de la nouvelle église Saint-Calixte (1894-1896). La place qui fait face à la salle André Malraux au Bourg porte son nom.

Edmond Ory

(1847-1936)
Originaire de Lorraine, le jeune professeur de droit à l'Université catholique de Lille, dont il deviendra président, est élu conseiller municipal de 1884 à 1904. Il avait épousé Léonie Groulois, d'une famille de grands propriétaires terriens de Lambersart (ils résident jusque 1914 au château du Colysée, Institution sainte-Odile depuis 1921). En cette fin du 19è siècle, il imagine la création de l'avenue de l'Hippodrome et de l'Amiral Courbet qui accueilleront les villas de plaisance des Lillois aisés à la recherche de "chalets de campagne" dont la conception sera soumise à un strict cahier des charges. Ce beau quartier résidentiel, motivé d'abord par l'arrivée de l'hippodrome lillois en 1884, suivi de l'installation d'un vélodrome, d'un stade et d'un centre nautique, sera animé par un concours architectural dont la villa saint-Charles sera lauréate en 1895.
La passerelle reliant les jardins du Colysée au Bois de Boulogne porte son nom.

Auguste Bonte

(1853-1916)
Négociant, président du tribunal de commerce de Lille et officier de réserve, Auguste Bonte est élu conseiller municipal de Lambersart en 1888. Entré au Conseil d'Arrondissement en 1892 comme représentant du canton Ouest de Lille, il sera élu maire de Lambersart en 1897, puis député de la 2ème circonscription de Lille en 1902.
Arrêté le 4 octobre 1914 par les Allemands comme "responsable de la mort de quatre de leurs officiers" et incarcéré à Douai pendant 15 jours, il reprend ses fonctions de maire jusqu'au 26 mars 1916. Arrêté à nouveau par les Allemands et maltraité pendant quatre mois en prison, il décède chez lui le 25 juillet 1916.
Il avait épousé la fille des Descamps-Groulois, fondateurs du château de la Carnoy en 1883, et il y a résidé l'été puis en permanence depuis qu'il fut maire.
Le château est vendu à la ville de Lille en 1948 et devient une école de filles de bateliers puis un centre aéré. Propriété de notre commune en 1988, ce château est devenu le centre Charles de Gaulle et accueille une partie des services municipaux.
La partie de la rue du Bois depuis l'avenue de l'Hippodrome, et la nouvelle rue tracée dans le parc du château entre la rue de la Carnoy et l'avenue de Dunkerque au niveau du Pont Supérieur, deviennent dans les années 1930, la rue Auguste Bonte comme nous la connaissons aujourd'hui.
 

Maurice Crépy

(1866-1935)
Léon Crépy et son frère Eugène, issus d'une grande famille d'industriels du coton de Roubaix, fondent en 1866 à Lille, rue de Boulogne, la filature "Crépy frères". En 1889 Léon Crépy crée sa propre usine entre les rues Vaillant et Flament-Reboux à Lambersart, aidé par ses fils Maurice et Fernand, qui acquièrent des terrains à construire à Lambersart, devenus célèbres (Le Pré Fleuri et Les Charmettes). Léon a fait construire sa résidence face à l'entrée de l'usine, rue Flament-Reboux. Il meurt en 1906 et Maurice lui succède, Fernand décédant en 1909. Cette nouvelle filature fait travailler 400 ouvriers et contribue à donner sa physionomie actuelle au quartier de Canteleu (courées, maisons d'ouvriers et d'employés). L'entreprise s'attache à améliorer les conditions de vie de son personnel entre les deux guerres (mesures sociales, création de jardins ouvriers). Maurice Crépy s'était associé aux frères Fauchille et à son beau-fils Charles Vancauwenberghe. Son fils Claude lui succéda. Après la 2è guerre mondiale, la filature emploie 2500 personnes. Elle poursuivra son activité jusqu'en 1964. L'ancien site de l'usine accueille désormais le collège Lavoisier et des immeubles d'habitation récents. Un centre de soins infirmiers à Canteleu se nomme Maurice Crépy, rue Vaillant.

Eugène Duthoit

(1869-1944)
Doyen de la Faculté catholique de droit de Lille, ce Roubaisien d'origine fut un militant très actif du catholicisme social. Président des "Semaines sociales de France", créateur de l'Ecole des Missionnaires du Travail, il a été le président du conseil d'administration de la Société Lilloise des Cités-jardins, fondée en 1911 par l'abbé Henri Lestienne. C'est à ce titre qu'il peut figurer comme le créateur du quartier ouvrier de la Cité Familiale à Lambersart à la fin des années 1920 durant lesquelles on se préoccupait de reloger confortablement les habitants des courées insalubres de Lille.
L'objectif était alors de bâtir une cité réservée aux familles nombreuses (travaux de 1929 à 1935).
Aussi la Cité Familiale mérite bien son nom de paroisse aux mille enfants. 65 maisons sur la centaine de la Cité Familiale appartiennent encore à la Société Régionale des Cités Jardins. Un centre de loisirs pour les enfants porte le nom d'Eugène Duthoit rue Heni de Moraës.

Eugène Havet

(1880-1979)
Mobilisé en 1914 alors qu'il est jeune médecin à Orchies, sa conduite héroïque à Verdun au chevet des blessés lui vaut la Croix de guerre et une citation à l'ordre du service de santé de l'armée. En 1920, il s'installe dans le quartier du Canon d'Or à Lambersart où il se dévoue jour et nuit au service de ses patients qu'il visite à bicyclette.
Pendant 45 nas, il exerce un véritable sacerdoce de "médecin des pauvres" à Lambersart mais aussi ailleurs.
Homme simple et discret, père de sept enfants, il était connu pour son sens du partage et sa profonde humanité. Durant la 2è guerre mondiale il a porté secours aux victimes des bombardements. Il devient vice-président du Bureau d'Aide Sociale qu'il a lui-même créé. Il est également à l'origine de la fondation de l'école Saint-Gérard. En 1964 il reçoit à Lambersart la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur. Une allée porte son nom près de la place Félix Clouët.

Eugénie Watteau

(1880-1963)
Elle fut directrice dévouée de l'école du Canon d'Or, rue Kléber, dont elle fit l'ouverture en 1912 et qui est devenue grâce à elle en 1928 l'école la plus moderne de l'Académie du Nord, et porte son nom depuis son décès. Avec un sens du devoir jamais démenti, elle s'est consacrée bénévolement aux enfants toute sa vie, en marge de son métier.
A une époque où rien n'existait dans ce domaine à Lambersart, elle a jeté les bases d'oeuvres sociales comme la consultation gratuite des nourrissons (en 1919), les camps de vacances, les cantines scolaires, les restaurants pour personnes âgées. Son action dévouée pendant les deux guerres lui a valu de recevoir les insignes de la Légion d'Honneur. Son mari, Frédéric Watteau, a été secrétaire de mairie de 1911 à 1948. C'est en 1969 que Jules Maillot, maire de Lambersart, baptise de son nom le nouveau restaurant scolaire à côté de la mairie.

Marcel Caloone

(1897-1968)
Comptable et directeur administratif dans le secteur de l'automobile, il s'intéresse à la politique et entre dans l'équipe du colonel Corbeil et de Jules Maillot, le cousin du Général de Gaulle. Simple conseiller municipal, il devient maire en 1950. Affable, respecteux de chacun, il imprime un style personnel à la direction de la municipalité.
Marcel Caloone dote la commune de nouveaux équipements indispensables à une cité meurtrie par la guerre puis en pleine expansion. Le quartier du Canon d'Or va bénéficier de l'édification de l'école maternelle La Fontaine. Le groupe scolaire Nadaud se développe avant la création du nouveau quartier Châteaux-Verghelles. Le quartier du Champ de Courses émerge dans les années 1950, avec une inauguration du quartier en 1953 et de l'église Notre-Dame de Fatima en 1958.
L'édification du Pacot-Vandracq (1960-67) nécessite la création des écoles Perrault, Lamartine et Louise de Bettignies. La salle de sports Pierre de Coubertin est inaugurée le 25 novembre 1967 par François Missoffe, ministre de la Jeunesse et des Sports. Des écoles sont bâties dans les nouveaux quartiers de la Cessoie-Sud (Rameau) et des Conquérants (Mozart et Loti) en 1964. Enfin, le lycée Jean Perrin, dont la construction commence en 1960, est inauguré en 1966.
Marcel Caloone amorcera les relations avec Viersen dans le cadre du futur jumelage (1970). Mais il meurt en juin 1968 dans l'exercice de ses fonctions, et une rue du Canon d'Or porte le nom de son fils Jean, décédé en 1944, associé au sien.
Ses récompenses multiples sont une reconnaissance de son action, comme les médailles de Chevalier de l'Ordre National du Mérite et de Croix Militaire du Combattant de l'Europe.

André Copin

(1912-1998)
Né à Quesnoy-sur-Deûle et Lambersartois depuis 1961, il avait exposé pour la première fois à Lilleen 1937. En plus de soixante-dix ans de peinture, il aura toujours suivi librement ses impulsions, sans concession au marché de l'art.
Figuratifd à ses débuts, puis abstrait, il évolue vers un style plus personnel de ressenti des émotions et sensations, dans un perpétuel hymne à la couleur, dont le bleu qu'il affectionne particulièrement.
En 1994, il fait l'objet d'un hommage rétrospectif à Lambersart. En 1997, l'association les Amis du peintre André Copin édite "Du geste à la trace" au bébéfice de la Ligue contre le cancer, et le centre de Gaulle accueille une nouvelle exposition du peintre.
Ses dernières recherches plastiques portaient sur le thème du labyrinthe.

Jean Baratte

(1923-1986)
Jean Baratte est né à Lambersart. Il est le fils du créateur de "La Laiterie" qui était à l'époque une auberge avec courts de tennis et jeux de boules, et maintenant un restaurant réputé. Son père était aussi président de l'Iris Football Club. Il y débute d'ailleurs son immense carrière et devient le célèbre avant-centre du LOSC surnommé "Capitaine Courageux" des glorieuses années 1940- 1950. Trente-deux fois international (9 buts), champion de France en 1946 et 1954, quatre fois vainqueur de la Coupe de France en 1946-47-48-53, meilleur buteur de 1ère division en 1948 et 1949, Jean Baratte reste une grande figure du football lillois. C'est en effet le meilleur buteur du club avec 167 buts ! Il jouait au stade Henri Jooris, ancêtre du stade Grimonprez-Jooris, qui se trouvait à l'emplacement des "pyramides" vertes face au Colysée. Une allée porte son nom à Canteleu.