Créé à l’initiative de la mairie mais indépendant, l’Observatoire de la participation est chargé de veiller au bon fonctionnement de la politique de démocratie participative, nouveau mode de gouvernance mis en place par l’équipe municipale élue en 2020. Après un an de fonctionnement, deux de ses membres ont présenté un bilan et des perspectives lors du conseil municipal d’octobre.

Quelle méthode ?

L’Observatoire est composé de dix Lambersartois, bénévoles et volontaires. Ils suivent les dispositifs de concertation mis en place et particulièrement les réunions publiques auxquelles ils assistent en tant qu’observateurs. Le membre présent s’interdit d’avoir un intérêt personnel dans le sujet examiné. Pour chaque observation, une grille d’analyse commune est utilisée. Les membres de l’observatoire se réunissent environ 2 fois par trimestre.

Quel bilan ?

L’Observatoire a assisté à plus de 25 réunions de concertation : assemblées de quartier, réunions de concertation autour d’un projet (souvent d’urbanisme ou d’immobilier), réunions de concertation autour d’un thème unique (éducation, mobilité…). Il estime que « la fréquence est soutenue ».
En premier lieu, l’observatoire analyse que les concertations « portent essentiellement sur des projets locaux ou des enjeux territorialement limités à un quartier ».
Il estime que la volonté de la mairie d’associer réellement les habitants aux sujets déterminés est manifeste : l’information sur les réunions est largement diffusée et « des agents se rendent parfois au plus près des habitants pour les mobiliser ».

De plus, « les dates, heures et lieux choisis prennent en compte les contraintes de toutes les catégories de population ». La volonté de transparence est aussi soulignée : « La plupart des réunions fait l’objet d’un compte-rendu sur le site internet ». En revanche, il estime que « les suites données aux demandes des habitants sont moins aisées à retrouver ».

L’Observatoire note que « tous les habitants ne sont pas égaux devant la participation », quand il s’agit de se faire entendre. Il souligne que les seniors et les hommes sont sur-représentés aux réunions. « Se pose aussi la question de l’absence des publics concernés par les projets de logements ou d’équipements : seuls s’expriment les citoyens déjà installés ».

Enfin, sur les temps de concertation hors les murs du samedi matin couplés aux assemblées de quartier du jeudi soir, les membres soulignent « la richesse de ces temps de dialogue innovants mais s’interrogent sur l’intérêt de les lier aux assemblées ».
D’une manière générale, l’Observatoire estime que « le foisonnement de lieux et d’instances de participation nécessiterait peut-être un exercice pédagogique » de clarification.

L’Observatoire de la participation recrute de nouveaux membres. Si vous êtes intéressé, contactez observatoireparticipationatgmail [point] com (: observatoireparticipation[at]gmail[dot]com)

Quelles propositions ?

L’Observatoire a émis quelques propositions « pour améliorer le dialogue citoyen et la qualité de la démocratie participative » :

  • Élargir les sujets proposés à la concertation aux politiques publiques concernant toute la commune, et non localisés dans un quartier.
  • Pour améliorer la représentation des jeunes, des femmes et des publics bénéficiaires, organiser des formations à la prise de parole en public pour les habitants, renforcer la mobilisation de médiateurs au plus près des habitants, créer des modalités nouvelles de participation (réseaux sociaux, associations…).
  • Mettre en place un ou des comités de suivi pour les réponses à donner aux habitants, en particulier pour les assemblées de quartier.
  • Proposer systématiquement, à la fin de chaque réunion publique, un questionnaire de satisfaction qui serait analysé par la mairie et l’observatoire.
  • Enfin, l’Observatoire souhaite contribuer à l’installation et à la définition du rôle des conseils participatifs de quartier et des commissions extra-municipales.