Lambersart a rejoint un projet de parc, qui rassemble 18 communes. L’objectif : préserver et valoriser le patrimoine rural au Nord-Ouest de la métropole. La concertation commence.

Au printemps dernier, le conseil municipal de Lambersart a voté l’adhésion au parc de l’Arc Nord, créé en 2019 par la Métropole Européenne de Lille, plus précisément l’adhésion à la charte de coopération entre les désormais 18 communes concernées. Formant un arc de cercle au Nord-Ouest de Lille, elles vont du bord des Weppes aux monts du Ferrain.

Pourquoi ce parc ?

Au départ, il y a eu le Scot : l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale des 133 communes de la métropole lilloise, dès 2014 a révélé le lien entre trois secteurs au Nord de Lille, Les Belles Terres, Le Vert Galant et La Porte des Weppes.
Ces 7 000 hectares d’espaces ouverts agricoles et naturels sont une véritable mosaïque de cultures, de paysages et de sites.
En limite de zone dense urbaine, ce territoire est soumis à d’intenses pressions foncières, en raison des besoins en logements et en sites économiques, qui risquent de le dénaturer. Pour le préserver et même le valoriser, la Métropole Européenne de Lille a lancé des études visant à créer un parc paysager, puis une charte de coopération a été proposée en 2019 aux communes concernées.
Le terme Arc Nord était provisoire, le nom définitif choisi récemment est : les Portes des Belles Terres.

Quels objectifs ?

Trois axes ont été déterminés.

  • D’abord le renforcement de ce qu’on appelle la trame verte et bleue, un terme issu du Grenelle de l’environnement qui désigne le maillage des différents corridors écologiques, qui permet la richesse de la biodiversité. Concrètement, il s’agit du développement de sentiers de promenade, de vélo-routes et voies vertes, la rénovation de berges, la création d’espaces de nature, de haltes vertes et le maintien et la création de paysages de qualité (haies, etc.).
     
  • Les deux autres axes : le soutien à l’agriculture et le partage d’une vision de parc.

Il y aura notamment une identité, une signalétique, du mobilier communs à tout le parc.

Quel est l’intérêt de Lambersart ?

Ce vaste territoire a été découpé en plusieurs secteurs, pertinents au vu de leur patrimoine commun. Lambersart, avec sa zone agricole des Muchaux, est rattachée à la centralité agricole du Corbeau, avec les communes de Marquette, Saint-André, Lompret, Verlinghem.
La Ville souhaite profiter de cette opportunité pour soutenir le développement de l’agriculture et des circuits courts, valoriser les paysages agricoles, et améliorer les liaisons douces entre ville et campagne pour permettre aux Lambersartois de se rendre dans ce parc tout naturellement et sans danger.

Comment cela va-t-il se passer ?

Des équipes de techniciens spécialisés ont été retenues pour accompagner l’émergence du parc, qui se fera progressivement, par secteurs, sur plusieurs années. Des élus et techniciens des communes concernées ont participé en 2021 à des ateliers de travail qui ont permis de définir les thèmes de la concertation avec les habitants.

Les aménagements y étant prévus cette année, la concertation concernant le bois de Verlinghem et la base de loisirs de Pérenchies, menée sous forme de balades et d’ateliers, a commencé en premier et a permis de tester la manière de procéder. Le secteur de l’aérodrome de Bondues va suivre. L’atelier de concertation pour le secteur du Corbeau 1, dont fait partie Lambersart, aura lieu le 15 mars avec des acteurs locaux. Lambersart fera l’objet dès cette année d’une étude visant à établir un diagnostic du territoire.