La sobriété numérique, les bonnes habitudes

En 2020, le numérique était responsable de 4% des gaz à effet de serre. Ce chiffre pourrait doubler d’ici 2025. Le 6 février dernier, c’était la journée mondiale sans téléphone portable, l’occasion de nous intéresser aux objets numériques qui nous entourent et à leur impact. Smartphones, ordinateurs, tablettes, consoles de jeux… Tous ces objets connectés font désormais partie de notre quotidien, mais que savons-nous réellement de leur cycle de vie, de leur fabrication à leur fin de vie ?

  • Fabrication et matières premières

C’est leur fabrication qui concentre le plus d’impacts sur l’environnement car elle demande une extraction considérable de minerais rares non renouvelables dont les réserves s’épuisent vitesse grand V, souvent réalisée dans des conditions effroyables qui menacent directement les écosystèmes et les populations. Leur fabrication consomme également une quantité d’eau et d’énergie importante et génère des émissions de gaz à effet de serre. On estime que 80 % des impacts environnementaux des équipements surviennent lors de l’étape extraction/fabrication.

On estime que le nombre d’objets connectés sera multiplié par 48 entre 2010 et 2025 ! Le geste le plus significatif va donc consister à allonger la durée de vie des équipements en luttant contre l’obsolescence programmée :
• préserver son matériel pour l’utiliser le plus longtemps possible
• privilégier le matériel d’occasion ou reconditionné
On peut ainsi contribuer à limiter les impacts liés à la fabrication de nouveaux équipements. Il est aussi très important de réfléchir à son usage et à ses besoins avant de faire l’acquisition d’un nouvel équipement et essayer de ne pas multiplier le nombre d’appareils dans le foyer.

  • Transport, distribution, utilisation

Pour un smartphone, il faut environ 4 tours du monde entre l’extraction des matières premières et sa distribution. Cette dernière, quant à elle, génère énormément de gaz à effet de serre, notamment si elle s’effectue par avion. Mais c’est bien l’utilisation de ces appareils qui génère le plus de gaz à effet de serre à travers la consommation énergétique qu’ils engendrent, non seulement au domicile des consommateurs, mais aussi en faisant tourner des serveurs notamment dans le cadre du streaming ou le stockage de données en ligne. Aussi, pour essayer de limiter nos impacts, on peut télécharger notre musique préférée plutôt que de l’écouter en streaming, stocker nos données sur notre PC plutôt que sur le cloud ou encore réduire au maximum les pièces jointes dans nos mails.

  • Fin de vie et valorisation

D’après une étude du CREDOC de 2021, 25 % des Français changent leur téléphone alors qu’il fonctionne encore parfaitement, juste par envie de changer. Et parmi l’ensemble des personnes qui changent de smartphone toutes raisons confondues, seules 14 % l’ont porté au recyclage et 28 % l’ont donné ou vendu.
Les écrans, tablettes, ordinateurs peuvent être déposés dans toutes les déchetteries de la MEL. Vous pouvez aussi faire recycler votre smartphone via l’éco-organisme Ecosystem qui lui donnera une seconde vie ou valorisera les matériaux s’il n’est pas réutilisable.
Retrouvez toutes les infos sur www.jedonnemontelephone.fr