Le conseil municipal s’est réuni le vendredi 9 juin en deux séances. La première a concerné l’élection des délégués suppléants pour les élections sénatoriales. La deuxième séance a surtout porté sur le vote du PLU 3
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Compte-rendu
Cette deuxième séance, présidée exceptionnellement par Antoine Pierrot, premier adjoint, a d’abord commencé par une minute de silence en hommage aux victimes du drame d’Annecy. Ensuite, Héloïse Gerber, adjointe, a proposé un bilan du premier budget participatif. L’élue a rappelé les « 42 projets déposés et étudiés par un comité composé d’élus, de citoyens et de techniciens, pour six dossiers retenus cette année », des boîtes à dons, aux tables d’échecs en passant par la pose d’une balançoire plaine du Cosec, la pose de jarres enterrées ou la mise en place de potelets rue Chateaubriand sur le chemin de l’école. Tous sont dotés d’un budget. Héloïse Gerber a ensuite indiqué « la deuxième édition est lancée et l’on peut déposer ses projets jusqu’au 18 juin ».
Après ce hors-d’œuvre, Nicolas Burlion a décrypté le PLU 3 avant de faire voter son approbation ou non par les élus. Si ce « n’est pas la première fois que nous échangeons sur les sujets en conseil » a souligné l’élu à l’aménagement et à l’urbanisme, il a rafraîchi les mémoires en évoquant les enjeux : « l’objectif est de favoriser la densité plutôt que l’étalement urbain tout en veillant à conserver un taux de naturation », pour ne pas rater le virage de la transition écologique. Nicolas Burlion a aussi détaillé les points particuliers, félicitant la MEL d’avoir écouté les élus au sujet de la mixité fonctionnelle (fonctions diverses alliant résidentiel, services, commerces, etc.) : ils souhaitaient qu’elle ne soit pas une obligation mais activable selon les projets. Autre point important ayant retenu l’attention de la MEL, la mixité sociale « portée à 40 % sur la quasi-totalité du territoire de la ville sauf pour Braille, le Pacot-Vandracq et le cœur de Canteleu », qui c’est vrai sont tombés dans la marmite il y a déjà plus de 40 ans. Il a également été question de densité urbaine et de mobilité pour les sujets les plus importants.
Avant de passer au vote, les élus de l’opposition se sont exprimés. Laurent Frappart de Lambersart avec vous, indiquant au préalable que son groupe voterait favorablement comme l’ensemble des élus d’ailleurs, a souligné « l’importance d’un tel document qui nous engage pour les décennies à venir ». L’élu a pointé l’importance « de s’adapter au changement climatique, de faire évoluer les villes, de réfléchir sur les constructions réversibles, de faire évoluer notre patrimoine et si cela passe par la construction, de s’obliger, pour 1m² de béton à préserver 1m² de nature ». Pierre-Yves Pira de Lambersart sociale, écologique et solidaire, dans le même sens que les autres élus, s’est réjoui de la mixité fonctionnelle, une occasion pour lui « d’aménager des services publics à destination de tous plutôt que des commerces ». L’élu se désole en revanche que « les problèmes de mobilité restent le parent pauvre » et aimerait tant la mise en place de parkings à l’extérieur des villes avec un système de navettes gratuites. Pour finir, Alain Mazereeuw a mis l’accent sur la crise du logement, « la pire depuis 1951 ». « Il manque environ 80 000 logements sur la métropole et si sur Lambersart 6000 devaient voir le jour, il n’y en aura que 3000 d’ici la fin du mandat ». L’occasion pour l’élu de rappeler : « Avec l’aménagement des Muchaux et du Bourg nous aurions réussi ». Mais ça c’était à une autre époque... Antoine Pierrot rappelant pour clore le débat : « Le projet des Muchaux est définitivement abandonné » !
Le conseil s’est terminé non pas sur ce vote mais sur celui d’une délibération de Kacem Lemtiri, adjoint aux finances, et le placement d’un fonds issu notamment de la vente du terrain Nadaud de 1 292 360€ sur un compte à court terme. Ce n’est peut-être pas beaucoup pour vous, mais trois mois à plus de 3 % «, ça permet de gagner quelques milliers d’euros ».
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