Début de décentralisation des restaurants, tarifs, contenu des repas, avenir… Le point avec Maha Kalach, conseillère déléguée à la restauration scolaire.

Quels sont les enjeux du mandat concernant la restauration scolaire ?

Les deux enjeux principaux, ce sont la décentralisation des restaurants scolaires et l’avenir après la fin de la délégation de service public à Dupont Restauration en 2025. Nous nous sommes engagés à rapprocher les restaurants scolaires des écoles, afin que les enfants ne prennent plus le bus pour se rendre à la salle Watteau, à côté de la mairie. C’est à la fois une volonté écologique et pour le confort des enfants. Depuis un an et demi, il y a ainsi eu deux nouveautés : l’école du Sacré-Coeur et quelques classes de l’école Watteau et de Louise de Bettignies prennent leurs repas au castel Castel Saint-Gérard, et l’école Saint-Nicolas site Trenson à la salle de la Cité Familiale. Les autres projets nécessitent des travaux. Concernant la délégation de service public, nous avons engagé une réflexion. Visant la qualité des repas tout en maîtrisant les coûts, nous souhaitions créer une cuisine centrale mais cela ne sera pas possible, aussi soit nous essayons de nouer un partenariat avec une commune qui a sa cuisine centrale, soit nous revoyons les critères pour la délégation. En effet, actuellement, Dupont manque de souplesse s’agissant des propositions de produits et de la date de livraison des 2500 repas journaliers, qui se fait toujours la veille.

Il y a eu aussi récemment des nouveautés concernant les tarifs et le contenu des repas…

Oui, nous avons légèrement augmenté en septembre dernier les tarifs des repas, ce qui a fait beaucoup parler alors que cela ne représente que 7 centimes de hausse par repas pour les quotients familiaux les plus élevés, soit 10 euros par an ! Cela a permis de financer l’automaticité de l’application du tarif le moins cher pour les foyers les plus modestes, qui auparavant devaient faire une demande au CCAS. 70 familles supplémentaires en bénéficient.

Par ailleurs, la loi Egalim nous a poussés à être inventifs. Depuis le 1er janvier, elle fait progresser notamment le pourcentage des produits bio, des produits locaux, des produits AOC, et nous avons demandé en plus des volailles et porc 100 % français. Cela coûtant plus cher au prestataire, nous avons réfléchi comment ne pas appliquer de hausse tarifaire. Nous avons mené une expérimentation à l’école Pasteur et constaté que les enfants jetaient 60 % de leur repas, notamment parce qu’il y a trop de composants différents. De 5 éléments dans le repas (entrée, élément protidique, légume ou féculents, fromage, dessert), nous avons simplifié et sommes passés ainsi à 4, en alternant entre l’entrée et le fromage selon les jours. Tout en conservant le même grammage total, je le souligne, et un repas équilibré !

Y a-t-il eu des conséquences de la crise sanitaire ?

Oui, aujourd’hui, avec le lavage de main obligatoire, le temps du service à table, les enfants attendent leur tour, ils ont moins de temps pour manger, c’est un problème. Il Il y a eu aussi beaucoup d’absences chez les animateurs du temps du midi, qui sont normalement 70 chaque jour, et du personnel municipal ainsi que des élus sont venus prêter main forte.